A ceux qui cherchent un prétexte pour céder à la gourmandise, Bayonne fête le chocolat les vendredi 2 et samedi 3 mai prochains. Pour la 15e année, ces journées seront donc officiellement l’occasion de vérifier avec délectation si le titre de "capitale du chocolat" de la ville n’est pas usurpé. L’animation la plus typique reste le trempage de chocolat par les maîtres chocolatiers, de 10h à 18h. Ils enroberont leurs bouchées gourmandes devant leurs boutiques, tout comme les élèves de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat devant le Musée basque, l’Office de tourisme et à la Poterne. Des animations musicales accompagneront le trempage durant l’après-midi. Les artisans de chez Daranatz et Pariès feront des démonstrations de sculpture sur chocolat.
Nouveauté de l’année : le samedi, une "Bourse aux Plantes" se tiendra au Jardin de la Poterne. Il s’agit d’un atelier de trempage de végétaux dans du chocolat (menthe, pétales de rose...). Pour les enfants, les serres municipales du Parc de Caradoc accueilleront de 14h à 17h la course au chocolat, avec indice caché dans les plantes et récompense en chocolat à la clé.
De nombreuses enseignes et organismes se mettront au diapason durant ces deux jours. En outre, la guilde des chocolatiers a remis aux commerçants de la ville 12 000 palets au chocolat pour l’occasion, histoire de régaler les clients qui flâneraient dans les boutiques. Des timbres devraient être édités à l’occasion des seizièmes journées du chocolat l’an prochain.
La choco-histoire de Bayonne
C’est par Bayonne que l’art du cacao est entré dans l’hexagone, apporté dès 1609 par les Juifs Portugais qui fuyaient l’Inquisition. Ces immigrants s’installent à Saint-Esprit, au-delà des remparts où la ville les repousse. Les Bayonnais apprennent vite. Ils deviennent les premiers artisans du royaume de France à travailler la fève de cacao, mais d’abord comme boisson. En 1761, les fabricants basques de chocolat se constituent en Guilde, en excluant les Juifs. Il est admis au XIXe siècle que Bayonne peut revendiquer le titre de "capitale du chocolat", puisque la ville recense à son apogée en 1856, 33 fabriques et 130 ouvriers chocolatiers. Elle ne sera détrônée qu’au XXe siècle par la fabrication industrielle du chocolat.