Sans tomber dans les extrêmes, on ne va pas dire maintenant que tous les soucis du Biarritz Olympique sont résolus. Cela dit, il est indéniable que la belle victoire acquise contre l’USA Perpignan a fait le plus grand bien à la famille biarrote. Le résultat d’abord, car la victoire était plus qu’indispensable sous peine de se retrouver dans une situation invivable du côté d’Aguiléra, et la forme ensuite. "On prend beaucoup de plaisir sur le terrain" soulignait le demi de mêlée Fabien Cibray, champion du monde des moins de 21 ans, "on voulait se retrouver collectivement. Ça fait plaisir également de voir l’attitude des supporters, qui nous ont beaucoup encouragés".

Le BO est toujours à la recherche de ce match-référence, de ce déclic, de cette confiance qui fait tellement défaut depuis le début de la saison, que ce genre de prestation a l’avantage de tirer le groupe dans le même sens, vers le haut. Pourtant, que personne ne se trompe, en rugby comme dans le reste des disciplines sportives professionnelles, ce sont les résultats qui commandent. A partir de là, tout ce qui n’est pas gagné, il vaut mieux éviter. Biarritz en connaît un rayon. En revanche, le succès sur les Catalans pourrait bien être ce fameux point d’inflexion. D’autant qu’il confirme les rouge et blanc dans la course au titre, bien placés aux avant-postes, à un petit point de son prochain adversaire : Clermont. Un déplacement, dimanche prochain, que les Biarrots ont déjà commencé à préparer hier matin car en fin de compte, ils auront beaucoup à gagner du côté de Marcel Michelin.

Bayonne, pour sa part, devra tirer les enseignements pertinents de son non-match à Montpellier. Comme en Challenge européen, les Bayonnais ont proposé leur plus mauvais visage face à une formation montpelliéraine, certes, compétitive, mais qui n’a pas eu à forcer son talent. Sauf que samedi, les Bayonnais étaient repassés en mode championnat. Et que si en Top 14 l’Aviron n’est pas plus ambitieux que ce qu’il a montré à Montpellier, même à l’extérieur, le fantôme de la vague creuse pourrait bien réapparaître sur les bords de la Nive. Et le stress des dernières années avec. Bayonne a une excellente occasion de se rattraper samedi à Jean Dauger face à la lanterne rouge auscitaine... il s’agira de ne pas se rater.