Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) accélère sa campagne électorale en vue des législatives du 9 mars. Samedi, réunis pour décider de leur programme électoral, les socialistes ont introduit un passage qui exclut de nouveaux pourparlers avec l’organisation armée ETA.

"Sachant qu’il n’y a aucune perspective de dialogue depuis la fin du cessez-le-feu [en juin 2007, ndlr], le Parti socialiste s’engage à utiliser tous les moyens à sa portée (...) pour en finir avec l’ETA, en recherchant une coordination maximale avec le premier parti d’opposition et le reste des forces politiques démocratiques", indique désormais le programme.

La stratégie du PSOE à ce sujet n’est pas nouvelle. Conscient de l’utilisation partisane que le PP a faite de la question basque, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, avait indiqué début janvier au journal El Mundo qu’il allait exclure des négociations avec l’ETA. Mais ce thème ne figurait pas dans l’ébauche de programme présentée le 16 janvier. Le Parti Populaire de Mariano Rajoy lui a demandé sans cesse d’écrire noir sur blanc ce refus, chose qui vient d’être faite.

Le sujet de campagne

Légèrement distancé par les socialistes dans les sondages préélectoraux, le chef du PP, Mariano Rajoy, qui tenait samedi un grand meeting en Galice, espère tirer des dividendes électoraux des difficultés qu’a connues récemment l’économie espagnole, critiquant un gouvernement socialiste qui "n’est pas à la hauteur" face au ralentissement en cours. Mais sans aucun doute, l’axe principal de sa campagne électorale sera le sujet basque, notamment la tentative de dialogue entreprise par le PSOE.