Le maire d’Anglet n’est pas avare de déclarations sur le réaménagement du front de mer. Dans le magazine municipal, il explique qu’il s’agit de : "Tirer la chambre d’Amour vers le haut". Dans le journal local, l’accent est mis sur la salle des fêtes de la chambre d’Amour qui fut: "L’emblème dans les années trente de l’attrait de l’aristocratie pour les plages de la station" d’Anglet.

Ceci montre que la droite conserve la nostalgie, 70 ans après 1936, d’un projet qui vise à éloigner les couches populaires du littoral.

Dans la revue AUTREFOIS ANGLET publiée par les éditions "Atlantica" on peut lire que le front populaire : "a mis fin aux festivités de l’aristocratie nobiliaire et financièreŠ.Cependant, la chambre d’Amour a rapidement su se convertir, pour le plus grand bien du développement d’Anglet, vers un tourisme populaire. Fini l’époque où seuls les grands privilégiés avaient accès à la piscine et à ses structuresŠ Chacun à présent peut venir s’y faire dorer au soleil et profiter de son cadre reposant en famille et entre amisŠ."

Les congés payés et les augmentations substantielles de salaires sont de mauvais souvenirs pour la droite et le patronat. Ils répugnent à côtoyer en bordure de mer comme ils le déclaraient en 1936 : "cette populace de salopards en casquette". Ils ne supporteront jamais cette image de notre commune avec ses campings et ses maisons familiales de vacances.

Ils tentent de réaménager les conquêtes du front populaire qui marquent encore bien des aspects de la vie sociale et politique actuelle. Les campings des cinq cantons et municipal de la Barre ont été sacrifiés. Les maisons de vacances de la Poste, de la Futaie ont été vendues et le VVF sur le point de l’être pour faciliter des opérations immobilières pour le plus grand profit des promoteurs, des financiers.

Les Angloy(e)s n’acceptent pas qu’Anglet perde son caractère familial. Ils se sont opposés victorieusement au projet "pharaonique" de marina Port Chiberta, comme aux parkings payants en bord de mer. Finalement quand les citoyen(ne)s s’occupent activement des affaires publiques, les problèmes finissent toujours par se résoudre dans l’intérêt général.

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