La vie est parfois bien faite. Les salariées des Embruns une grande majorité de femmes font une assemblée générale le lundi, et le rendez-vous avec l’autorité de tutelle tombe le mardi. Depuis un mois l’inquiétude est vive parmi la centaine d’employées de l’établissement de soins de Bidart largement connu pour ses prestations en rééducation. L’administrateur provisoire des Embruns a concocté un plan pour faire face à l’endettement chronique de l’établissement prévoyant 16 licenciements et l’externalisation de certains services.Un plan qui ne passe pas auprès des salariées de l’établissement. D’abord parce que le personnel n’a jamais été consulté, et qu’il estime faire les frais de la mauvaise gestion de la direction "alors que nous avons des contre-propositions formulées par l’expert-comptable de la CFDT qui n’ont jamais été examinées" a précisé hier Martine Bisauta, responsable de la CFDT-Santé, lors d’un point presse organisé devant l’établissement toujours décoré de banderoles fustigeant les suppressions d’emplois envisagées. Aux côtés d’une cinquantaine de soignantes MartineBisauta a notamment signalé que la congrégation des s¦urs dominicaines, propriétaires des lieux, "et d’un certain patrimoine", pourrait faire partie des acteurs participant à un effort de redressement. Puis il y a l’Etat.
Un ou deux bus devant l’ARH
Ou plus précisément la fonction publique hospitalière, et en particulier l’Agence régionale d’hospitalisation, qui finance pour partie les Embruns, établissement géré par une association loi 1901 qui connaît un déficit cumulé de 1,5M¤ depuis 2001. C’est l’ARH qui en dernière instance validera ou non le plan de suppressions d’emplois. C’est vers elle que se tournent les personnels.Après une manifestation à Bidart le 19 mai, le personnel organise un nouveau Œtemps fort’. Une montée à Bordeaux le mercredi 21 juin pour une manifestation devant l’ARH. La décision a été prise à l’unanimité lundi en AG des personnels. Hier, l’ARH avait téléphoné pour accepter un rendez-vous le 21. "Nous demandons un rendez-vous depuis la mi-mai, en plus d’une délégation ils auront un bus ou deux" indique la responsable CFDT. Une journée d’action avec cependant un service minimum auprès des patients a assuré le syndicat.
L’ARH pour sa part se dit prête a participé à hauteur de 800000 euros à un plan de refinancement des Embruns. Une certaine confusion demeure à la tête des Embruns avec une direction qui refuse de communiquer et un administrateur provisoire qui serait revenu pour une autre mission, après celle désormais fameuse, où il suggère des licenciements