Euskal Herriko Laborantza Ganbara a retroussé ses manches. Les agriculteurs de la Chambre de développement agricole, implantée à Aihnice Mongelos, ont lancé ces derniers mois des projets d’envergure. L’un d’entre eux se concrétisera en novembre prochain sur la ville de Bayonne. Les responsables de Laborantza Ganbara projettent en effet d’organiser un important rendez-vous qui prendrait l’allure d’un salon de l’agriculture."La Ferme Pays Basque" a pour but de créer un lieu d’échanges entre la population urbaine et les agriculteurs. "Le Pays Basque est composé d’une zone côtière urbaine de 200000 consommateurs et d’un territoire intérieur qui produit une alimentation de qualité en général", explique Michel Berhocoirigoin. "Ces deux territoires ne se connaissent pas. L’idée est donc de les rapprocher concrètement", a-t-il ajouté.
La date du salon est déjà fixée. Il devrait se tenir sur quatre jours, du jeudi 2 novembre au dimanche 5 novembre. Son déroulement et son contenu ne sont pas encore finalisés mais un partenariat s’est engagé entre Euskal Herriko Laborantza Ganbara sur l’organisation de cet événement.
"L’accueil de la ville a été tout à fait favorable. Le lieu n’est pas encore défini mais cela devrait se jouer entre le site de la future Maison des Associations ou Lauga", a avancé Michel Berhocoirigoin.
La Ferme Pays Basque se donne pour objectif d’être un rendez-vous "informatif, pédagogique et convivial".
"Nous voulons mettre en avant les démarches qui tirent l’agriculture vers le haut mais ce ne sera pas exclusif, nous ne montrerons pas seulement la production fermière ou l’agriculture biologique", a expliqué le président d’Euskal HerrikoLaborantza Ganbara.
L’événement devrait s’organiser comme un salon de l’agriculture, avec présence d’animaux et de stands de produits.
Expérimentation de biocarburants
Le salon sera sans doute l’occasion pour Laborantza Ganbara de promouvoir l’autre chantier de taille engagé ces dernières semaines, la mise en place d’une filière de production d’oléagineux.Plusieurs agriculteurs viennent en effet de semer du tournesol destiné à fournir des tourteaux pour l’alimentation du bétail et de l’huile végétale brute destinée à fabriquer des biocarburants.
Le projet est encadré par la chambre d’Ainhice en partenariat avec l’association Alternatiba qui s’est dotée du matériel pour presser l’huile de tournesol et de colza. "Il s’agit d’une expérimentation qui entre dans le cadre du travail sur l’autonomie des exploitations", a expliqué Arño Cachenaut, autre responsable de la structure. Les détails de la démarche seront présentés le mercredi 21 juin prochain à l’occasion d’une journée spéciale à Gabat. Plusieurs intervenants expliqueront le rôle de l’agriculture dans les problématiques "énergie" et "eau" de même que l’intérêt de la culture d’oléagineux par rapport à l’autonomie en énergie, en protéines et en eau d’une exploitation agricole. Les participants pourront aussi voir le champ de tournesol et avoir des informations sur son itinéraire technique tandis qu’Alternatiba devrait procéder à une démonstration de la presse à huile.
Quatre sites Natura 2000 au peigne fin
Après une première étude réalisée l’été dernier, Laborantza Ganbara va mettre à profit ce mois de juin pour poursuivre son travail sur le dossier Natura 2000. L’organisme a choisi quatre sites inscrits à l’inventaire européen et compte y organiser des réunions d’information. "Nous voulons engager une concertation sur le terrain avec les élus et les paysans concernés pour voir comment on peut concilier le respect de la biodiversité et les activités économiques", a indiqué Maryse Cachenaut.
La première réunion concernant le site de l’Artzamendi et du Mondarrain aura lieu le 19 juin à la salle communale d’Espelette. Pour le Baigura, il faudra se rendre à la salle communale de Bidarray le 22 juin. La montagne de Garazi sera évoquée le 26 juin à Uhart-Cize (salle communale) et celle des Aldudes le 29 juin au cinéma des Aldudes.