Seizième jour de grève, négociation au point mort, et cheminots en renfort
L’équivalent de 1000 euros par mois pour 21 agents de la gare d’Hendaye. C’est la principale revendication des conducteurs de manoeuvres (ceux qui mettent en place les trains de voyageurs et de marchandises en gare), en grève à 100% depuis le 29 mai. Soit bien moins que les pertes enregistrées par la SNCF depuis l’enclenchement du mouvement.La direction locale et les cheminots CGT ont négocié hier matin, puis hier après-midi. Sans aboutir. Une nouvelle fois la discussion était suspendue, par la direction, pour téléphoner avec la direction régionale. "Ils se renvoient la balle entre Hendaye et Bordeaux" analyse Frédéric Etcheçaharreta, conducteur à Hendaye qui explique qu’au-delà du maintien de la prime de 50€ environ (supprimée en même temps que l’arrêt du cheminement des trains d’Hendaye à Irun), ils défendent "l’arrêt de la casse du fret" par la direction de la SNCF. Des grévistes qui auront le renfort d’un second mouvement de grève, celui des conducteurs de ligne des dépôts d’Hendaye et de Bayonne. Un préavis a été lancé, sur des motifs salariaux également, du jeudi 15 minuit (dans la nuit du mercredi à jeudi) au vendredi matin à 8h. Pour la CGT Cheminot, l’attitude de la direction est significative: "au bout du 16e jour de grève et avec une unique revendication au coût "dérisoire", n’est-on pas en droit de penser que la direction utilise ces mouvements de grève pour atteindre ses objectifs de casse du fret lié à l’enjeu de perdre les clients au profit d’opérateurs privés, laissant le champ libre à la concurrence".
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