Dernières Nouvelles d´Alsace
15-05-06 | Par Jean-Claude KIEFER
"(...) Mais où est la vérité ? A la justice de se prononcer, dit-on dans les
allées du pouvoir... donc aux calendes grecques. Au Président de la République,
au Premier ministre et à la majorité de prendre leurs responsabilités, rétorque
l'opposition. Elle va s'époumoner d'indignation les jours prochains, lors du
débat sur la motion de censure... en oubliant pieusement que l'ère Mitterrand
recèle aussi nombre d’"affaires" non élucidées. La République est trop bonne
fille : elle protège ses dirigeants. Elle est pudibonde, aussi : elle cache ses
turpitudes, persuadée que le bon peuple les oubliera bien vite. Ce n'est pas
certain car le temps s'emballe. Il reste moins d'un an avant une échéance
électorale décisive. Imagine-t-on les dégâts entraînés par un scandale qui se
prolongerait jusqu'à la présidentielle du printemps 2007?"
"(...) Il y a aussi, dans la sortie de l'ex-espion, un véritable défi à la justice, avec son refus de répondre à la convocation des juges pour cause de fuites dans la presse. Une voix de poids dans le chorus qui s'élève contre les juges et les médias, avec une arrière-pensée sournoise : casser les procédures en cours et ajouter quelques louches de confusion au moment où l'on pouvait espérer voir les enquêtes aboutir. Ce rafistolage, alors que la droite est menacée d'implosion, constitue assurément la pire des solutions : une issue qui empêcherait le travail des juges d'aller à son terme conforterait les adeptes du Œtous pourris’. Il faut désormais aller jusqu'au bout."
Libération
15-05-06 | Par Pierre
HASKI
"(...) Il y a aussi, dans la sortie de l'ex-espion, un
véritable défi à la justice, avec son refus de répondre à la convocation des
juges pour cause de fuites dans la presse. Une voix de poids dans le chorus qui
s'élève contre les juges et les médias, avec une arrière-pensée sournoise :
casser les procédures en cours et ajouter quelques louches de confusion au
moment où l'on pouvait espérer voir les enquêtes aboutir. Ce rafistolage, alors
que la droite est menacée d'implosion, constitue assurément la pire des
solutions : une issue qui empêcherait le travail des juges d'aller à son terme
conforterait les adeptes du Œtous pourris’. Il faut désormais aller jusqu'au
bout."