Les Verts du Pays Basque se sont dits "sincèrement attristés" de constater qu’ELB et la Confédération paysanne "emboîtent le pas" à Jean Lassalle "avec des arguments tout aussi simplistes" contre la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées. "En Pays Basque tout particulièrement, la phobie anti-ours revêt un caractère irrationnel", selon les Verts qui soulignent qu’il "n’a jamais été question de réintroduction en Euskal Herria"."La philosophie d’ELB et de la "Conf", est très proche de celle des Verts puisqu’il s’agit de construire des alternatives à une société productiviste et concentrationnaire, broyeuse d’êtres humains et de nature. Comment alors n’être pas stupéfaits de voir ces organisations utiliser la technique la plus populiste qui soit, celle du bouc émissaire?" déclare le parti écologiste. Il ajoute qu’après ce qu’il s’est passé samedi à Arbas "où c’est la population elle-même qui a été molestée", "le syndicat agricole perdrait son âme s’il s’entêtait dans la voie qu’il a choisie".
Samedi près de 5 000 personnes ont manifesté pacifiquement à Bagnères-de-Bigorre (65) pour protester contre l'introduction d'ours slovènes dans les Pyrénées, quatre jours après la décision du Conseil d'Etat d'autoriser la poursuite des lâchers (selon le plan gouvernemental, trois ours devraient encore être introduits). Des ikurriña flottaient aussi sur la foule, signe de la présence d’éleveurs basques à la manifestation.
Sur le chemin du retour, environ 300 Ariégeois venus principalement en bus ont fait un stop à Arbas (31), commune où devrait intervenir, selon eux, un nouveau lâcher d'ours slovène.
Incidents à Arbas
Selon Stéphane Lessieux l'Association de sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP), trois personnes qui participaient à cette brève manifestation samedi en fin d'après-midi ont été "frappées" par deux habitants du village, malgré des tentatives d'apaisement. De son côté, le Pays de l'ours-ADET, l'association pro-ours située à Arbas, a affirmé que "les enfants jouant sur la place du village ont été visés d'entrée par des jets de pétards et les adultes venus à leur secours violemment battus".
Assurant qu'aucun enfant ou adulte n'a été pris à parti ou agressé par ses militants, l'ASPAP a porté plainte pour diffamation auprès de la gendarmerie d’Ax-les-Thermes (Ariège).