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Le JPB > Pays Basque 2006-05-16
La thermolyse frappe à la porte de Bil ta Garbi
·Arandia, Gimon et Comets somment le syndicat de ne pas écarter ce procédé

Qu’un Bayonnais et un Biarrot fassent cause commune n’est pas chose habituelle ces derniers temps. Et qu’un représentant d’association contre l’enfouissement de déchets en Pays Basque intérieur s’associe aux élus du BAB, encore moins. Et pourtant. Aitor Arandia, conseiller communautaire de Bayonne et porte-parole du Parti National Basque en Pays Basque nord, membre de la majorité de Jean Grenet, Michel Gimon conseiller communautaire biarrot, ancien socialiste intégré à la liste UDF de Didier Borotra, actuel adjoint à la Vie quotidienne et citoyenne, ainsi que Xabi Comets président de l’association pour une campagne propre en Amikuze, parlent d’une même voix. Ils dénoncent le fait que le syndicat intercommunal pour le traitement des déchets Bil ta Garbi n’ait pas examiné toutes les solutions possibles pour le traitement des déchets. Et plus précisément, d’avoir imposé le choix entre l’incinération et l’enfouissement, laissant de côté la thermolyse.

Aitor Arandia a rappelé que l’option choisie, celle de l’enfouissement, "est très consommatrice de foncier" à l’heure où le foncier disponible devient si rare en Pays Basque ; et "aussi polluante que l’incinération" compte tenu que les gaz doivent être traités, et "qu’aucune garantie n’existe sur la fiabilité des centres d’enfouissement pour retenir les lixiviats d’ici 20 ans".

Le procédé de la thermolyse présente, en revanche, "des avantages indéniables" selon Aitor Arandia, soulignant que "la thermolyse peut-être source d’énergie tout en préservant l’environnement".

L’exemple d’Arras

Benoît Laplagne, responsable de Thide Environnement, société chargée de commercialiser le procédé de thermolyse, est venu hier à Bayonne présenter l’exemple de l’usine d’Arras, la seule en France pour l’instant. La thermolyse propose "un changement de logique, de l’élimination et la destruction la plus poussée des déchets, on passe à la transformation des déchets en combustibles et en matières premières secondaires recyclables de qualité".

Ainsi, selon Benoît Laplagne, le procédé de thermolyse produit moins de dioxyde que l’incinération et l’enfouissement, et les résidus sont valorisés, soit recyclés soit utilisés comme combustible en substitution du charbon. Les déchets étant cuits en l’absence d’oxygène et non brûlés, la chaleur produite peut être utilisée comme source d’énergie électrique ou comme source d’énergie de chaleur. À Arras, une entreprise voisine qui fabrique du nylon profite de cette source d’énergie grâce à un conduit qui relie les deux usines.

Pour Xabi Comets, "le fait que Bil ta Garbi n’ait pas étudié toutes les solutions est scandaleux, surtout quand on décide l’enfouissement tout en sachant qu’il ne peut se faire qu’en Pays Basque intérieur". "Nous demandons, au moins, que le procédé soit étudié" a souligné Xabi Comets. Bil ta Garbi devrait décider avant l’été quels seront les sites retenus pour créer deux centres d’enfouissement de déchets : un dans la zone intermédiaire, l’autre plus petit à l’intérieur.


 
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