Le lehendakari Ibarretxe ouvre la série de contacts avec les partis politiques
Le secrétaire général du PSE (Parti Socialiste d’Euskadi) a affirmé que "le moment est venu de constater et de confirmer que le cessez-le-feu est une réalité", et que ce moment n’était plus celui d’aller de l’avant dans les "aspirations particulières". Patxi López a fait ces déclarations à l’issue de la réunion qu’il a tenue avec Juan José Ibarretxe dans le cadre de la série de rencontres que le lehendakari a entamée mercredi matin avec le parti Aralar dans le but de mettre en place une table des négociations entre les formations politiques après l’été. Un tour de contacts qui précède la réunion prévue mardi entre Juan José Ibarretxe et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero.Patxi López a déclaré que la rencontre s’est déroulée dans un "climat positif" et qu’il a demandé au lehendakari de "continuer à appuyer, comme jusqu’à présent, le président" du gouvernement espagnol, puisque l’"unité est la condition préalable du succès". Sans parler de façon explicite de deux tables de dialogue, Patxi López a déclaré qu’après la confirmation du cessez-le-feu, "deux scénarios" pourront voir le jour: l’un, celui que le gouvernement espagnol ouvrira avec l’ETA "afin de rendre effectif l’abandon des armes", et l’autre "pour que les partis politiques utilisent la politique pour résoudre nos problèmes". Cela devra se faire sur la base du principeselon lequel "la paix est un but en soi et non pas un moyen pour atteindre d’autres objectifs politiques et partisans". Il a ajouté que c’est aux partis politiques "de fixer l’agenda, les conditions et la méthodologie du dialogue politique". Interrogé par les journalistes sur la manifestation de demain à Bilbo en faveur d’un processus de paix, le secrétaire général de la fédération du PSOE dans la Communauté Autonome Basque a affirmé que "ce n’est pas le moment des manifestations dont le but serait de forcer quoi que ce soit. Ce genre de manifestations n’est pas nécessaire".
Le Département basque
Le vice-coordinateur d’Aralar, Mikel Basabe, a pour sa part déclaré après avoir rencontré M. Ibarretxe que "les conditions sont requises pour aborder le processus de normalisation politique", et qu’il ne faut donc pas trop attendre. Selon cette formation, la table des partis politiques doit se réunir de façon "urgente" et "au moins sur deux territoires, la Communauté Autonome basque et la Navarre". Dans ce sens, Aralar a appelé le président navarrais Miguel Sanz à prendre la même initiative entreprise par Juan José Ibarretxe."Nous croyons qu’il faut aborder ce processus sur la base du principe de réalité, et donc qu’il faut une table pour la CAB et une autre pour la Navarre. Nous sommes aussi dans une meilleure position pour aborder le débat sur le département en Iparralde", a déclaré la parlementaire Aintzane Ezenarro. "Le principe de réalité nous mène à différencier chaque cadre de décision et à établir des tables sur chaque cadre de décision. Dans ce sens il nous semble logique que le lehendakari mène la table de la CAB, tout comme Miguel Sanz devrait mener la table de la Navarre".
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