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Le JPB > Pays Basque 2006-03-31
Batasuna accuse l’État espagnol d’appliquer une politique d’extorsion
·Libérable sous caution, Arnaldo Otegi a été placé en détention préventive à Soto del Real

La décision du juge de l’Audience Nationale espagnole Fernando Grande-Marlaska d’incarcérer le porte-parole de Batasuna Arnaldo Otegi tant qu’il ne versera pas les 250000 euros de caution a provoqué une vague de réactions. Le magistrat avait suivi l’avis du parquet de mettre le leader de la gauche abertzale en liberté sous caution [lire notre édition d’hier], mais au lieu de lui donner un délai pour disposer de la somme requise, Fernando Grande-Marlaska a décidé de le placer en détention préventive au quartier d’isolement de la prison madrilène de Soto del Real.

Aux côtés des 24 membres du Bureau National de Batasuna, le porte-parole Joseba Permach a déclaré que l’incarcération du leader de la gauche abertzale suppose une "agression aux possibilités d’ouvrir un processus démocratique de résolution du conflit" en Pays Basque.

Tout en soulignant que, malgré tout, Batasuna maintient sa volonté d’impulser un tel processus, Joseba Permach a affirmé que la gauche abertzale ne peut pas le faire seule. "C’est une chose d’avoir la détermination de mettre en place un processus démocratique, mais c’est une autre chose de penser que la gauche abertzale peut mettre en place un tel processus de façon unilatérale".

Selon le porte-parole de Batasuna "sans les conditions démocratiques, il est impossible de mettre en place un processus" de paix, et ces conditions ne sont pas requises aujourd’hui selon Batasuna, pour qui l’État espagnol joue à la "politique de la rançon".

"Extorsion judiciaire"

L’avocate d’Arnaldo Otegi, Jone Goirizelaia s’est exprimée pareillement, affirmant que l’État espagnol est en train de promouvoir l’"extorsion judiciaire". "On est en train d’enlever une somme importante d’argent à des personnes qui n’ont pas commis d’activité délictueuse ; ces personnes sont obligées de payer pour leur liberté rien que pour avoir exercé leurs droits fondamentaux", a déclaré l’avocate.

Selon Me Gorizelaia, le juge Fernando Grande-Marlaska "n’a pas du tout agi en tant que magistrat". "Il avait pris la décision d’avance, une décision par laquelle il ne cherchait qu’une photo, celle d’Arnaldo Otegi rentrant en prison".

Outre les 250.000 euros exigés pour la libération conditionnelle d’Arnaldo Otegi, le juge d’instruction Fernando Grande-Marlaska a fixé des cautions de 200000 euros pour les libérations du responsable de la communication de Batasuna, Joan Joxe Petrikorena et le porte-parole d’Askatasuna Juan Mari Olano, tous les deux incarcérés dans le cadre de la même affaire, soit les incidents survenus lors de la journée de mobilisation du 9 mars. Des incidents dont ils sont accusés par le magistrat d’être les "instigateurs".

Joan Joxe Petrikorena et Juan Mari Olano avaient été écroués les 15 et 16 mars, sans possibilité de libération sous caution, conformément aux réquisitions du Parquet. Le magistrat a changé d’avis mercredi et fixé des cautions.

Et de rappeler que le juge avait également imposé des cautions de 200000 et 100000 euros à l’encontre du porte-parole navarrais de Batasuna Pernando Barrena et du secrétaire général du syndicat LABRafa Diez Usabiaga. Ce dernier a déclaré hier que "même la base du PSOE ne peut pas comprendre comment l’interlocuteur incontournable de la gauche abertzale peut être placé en détention". Selon Rafa Diez, on ne peut pas parler de paix alors qu’il y a une "stratégie dessinée pour conditionner l’activité politique de la gauche abertzale".


 
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