Ciboure le 6 juillet dernier et Cambo mercredi, les deux communes labourdines viennent de signer une Convention avec Euskal Konfederazioa visant à développer l’usage de la langue basque dans leurs services. Elles portent ainsi à 37 le nombre de municipalités engagées en Pays Basque nord."La signature de Cambo a une saveur particulière puisque c’est la première signature qui se réalise avec le soutien de l’Office Public Euskara (OPE)", a commenté Mixel Etcheverry, président d’Euskal Konfederazioa. La fédération s’est aussi félicitée du fait que Vincent Bru, maire de Cambo et vice-président de l’OPE, est aussi président du Syndicat Intercommunal de Soutien à la Culture Basque.
"Lors de notre dernier entretien, Mixel Etcheverry m’avait fait remarquer que le président du Syndicat Intercommunal se devait de signer cette convention car se prononcer en faveur de la langue basque c’était bien mais qu’il fallait commencer par s’engager sur sa propre commune", a-t-il sourit en précisant que c’était chose faite.
Le maire de Cambo a aussi fait état de ses démarches auprès de la Caisse de la Fonction Publique et Territoriale pour que celle-ci prenne en charge la formation des agents communaux désireux de perfectionner leur connaissance en euskara. A Cambo, le directeur des services de la mairie est d’ailleurs dans ce cas. La ville a déjà fait des efforts en matière de signalétique bilingue. Un mariage va aussi être célébré en euskara prochainement.
La convention signée avec Euskal Konfederazioa va se traduire dans un premier temps par un diagnostic mesurant la situation de l’euskara dans les services municipaux.
Un plan de mesures concrètes sera ensuite établi dont la mise en place sera planifiée entre les deux organismes.
Euskal Konfederazioa a par ailleurs fait savoir que cinq communes souletines viennent de délibérer en faveur de cette même convention. Les signatures d’Alçay, Camou-Cihigue, Garindein, Licq-Atherey et Ossas devraient intervenir prochainement.