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Le JPB > Sujet à la une 2008-07-01
Officielle depuis aujourd’hui, l’Europe en version française paraît déjà en panne de consensus
·L’un des objectifs essentiels du mandat de Nicolas Sarkozy peine à trouver des alliés parmi les 27 membres

Nicolas Sarkozy a déjà communiqué une série de propositions pour l’Europe et pour le moins, elles n’ont guère obtenu de consensus auprès des Etats membres, tant sur le fond que sur la forme: soupçonné de défendre en premier lieu les seuls intérêts de la France, la méthode employée n’est pas non plus forcément du goût de tous. Lorsque Nicolas Sarkozy juge "abstraite, distante et technocratique" la politique de Bruxelles, les couloirs du Parlement européen bruissent de qualificatifs "napoléoniens", plus que jamais à la mode pour caricaturer l’hexagone.

L’Union Pour la Méditerranée

Le grand projet de Nicolas Sarkozy, l’UPM, repose sur une idée centrale: renforcer des partenariats économiques, pour mieux combattre les flux migratoires. Certes, des pays arabes comme le Maroc, la Tunisie ou encore l’Egypte ont accepté de prendre part à ce projet, mais par pur intérêt économique: l’UPM devrait leur permettre d’accéder à davantage de financements et d’aides européennes.

Mais des pays comme l’Algérie et la Libye, indépendants des financements des 27, bloquent quant à l’idée d’une intégration d’Israël dans l’UPM : Fillon et Sarkozy, en visite la semaine dernière dans le Moyen-Orient, n’ont ramené ni l’un ni l’autre une avancée significative. Quant à Angela Merkel, l’idée d’une nouvelle Union n’incluant que les pays riverains de la Méditerranée et écartant tous les pays du nord de l’Europe lui aura inspiré un "Il n’y aura pas une telle union de la Méditerranée" sur lequel elle ne reviendra pas.

Pacte européen de l’immigration

Quelques jours après l’adoption européenne d’une "directive retour" durcissant la rétention des étrangers en situation irrégulière, le gouvernement de José Luis Zapatero n’a pas souhaité s’aligner sur des mesures supplémentaires que Fillon lui a proposées la semaine dernière à Saragosse. Nicolas Sarkozy a donc demandé à Brice Hortefeux d’en préparer une copie "light" et d’aller la faire accepter par les socialistes espagnols. Avec 700 000 régularisations de sans-papiers en 2005, il n’est pas sûr que Zapatero prenne aujourd’hui le risque d’une volte-face politique.

La Réforme de la PAC

La France est tenue de faire adopter avant la fin de l’année une réforme de la Politique agricole commune (PAC), avec pour objectif de produire plus et mieux. Elle devra en tout état de cause entrer en vigueur en 2009.

L’idée d’aides directes à ce secteur a provoqué l’ire de la Commission de Bruxelles intimant à la France de renoncer à interférer avec les règles de concurrence établies. La sortie médiatique de Nicolas Sarkozy sur le Commissaire européen chargé du commerce ("seul M.Mandelson pensait qu’il était intelligent de proposer une réduction de 21% de la production alimentaire européenne lorsqu’un enfant meurt de faim toutes les 30 secondes") aura fait sortir le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso de son habituelle réserve pour signifier au Chef de l’Etat français de manifester moins d’arrogance.

Pour cette réforme, les négociations avec Londres s’annoncent toujours aussi compliquées. Et Gordon Brown n’hésite jamais à "rappeler son opposition" la première politique commune de l’Europe, qui absorbe 42 milliards d’euros par an.

Projet Européen d’Environnement

L’Europe souhaiterait faire entendre une voix forte lors du bouclage en janvier 2009 des négociations sur le traité de "l’après-Kyoto". Mais si Sarkozy arrive à écarter le nucléaire du thème de l’environnement, ce n’est pas le cas de ses confrères. Angela Merkel défend une contre-offensive industrielle sur l’énergie solaire, en réaction notamment à la politique française très "Areva" en termes de nucléaire civil.

Dans une interview au journal El Pais il y a deux jours, José Luis Zapatero confiait également qu’il était hors de question de répondre par le nucléaire à la mise en retrait des centrales espagnoles existantes.



Une présidence à 1 million d’euros par jour
"A la fin de la présidence française, je voudrais que l’Europe ait une politique de la défense, une politique de l’immigration, une politique de l’énergie, une politique de l’environnement", avait lancé Nicolas Sarkozy le 8 janvier dernier.

D’autres sujets délicats l’attendent, comme la hausse des carburants ; les restrictions sur le secteur de la pêche, touchant en particulier le thon rouge ou l’anchois ; ou encore l’éternelle question d’une Défense européenne. Aucun de ces dossiers ne recueille l’unanimité d’une Europe élargie à 27. Seules les difficultés de perte de pouvoir d’achat dessinent le trait commun de 500 millions d’habitants : la semaine dernière, sur son territoire d'élection, Nicolas Sarkozy ne recueillait que 32% de personnes estimant qu’il y pourrait quelque chose durant cette présidence française de l’Union Européenne. Une "campagne pédagogique" l’expliquera aux Français : d’un coût de 190 millions d’euros, cela représente 1 million d’euros par jour.


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