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C’est l’été ! Alerte aux personnes isolées
·Les personnes les plus fragiles face à la canicule ne sont pas toujours les plus âgées
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Avec l’arrivée de l’été et à l’occasion de la réactivation du plan canicule, il est demandé aux personnes isolées de se faire connaître auprès des services compétents. Or, toutes ne sont pas des personnes âgées. Si les plus de 60 ans ont eu le triste privilège d’afficher un taux de mortalité record lors de la canicule de 2003, un petit pourcentage de population plus jeune se révèle autrement fragile.Comme chaque année depuis la catastrophe sanitaire, le Ministère de la Santé fait passer une directive aux préfets, qui transmettent aux conseils généraux, qui eux-mêmes dispatchent aux mairies, aux CCAS (Centre Communaux d’Action Sociale) au sein de certaines communes, ou aux MSD (Maisons de la Solidarité Départementale). Chacun possède des fichiers qui répertorient les personnes isolées de façon précise. "Le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique), géré par le CCAS, possède un fichier enrichi chaque année d’informations remises à jour" explique Agnès Quesada, directrice générale adjointe du CCAS de Bayonne. Le personnel du CLIC se charge d’appeler les personnes âgées : "Mais non, je ne suis pas encore mort !" s’amusent certains. Environ 400 personnes sont enregistrées à Bayonne. Un chiffre qui augmente de 30 à 40 nouvelles inscriptions chaque année. "Les gens sont de mieux en mieux informés : par voie de presse et par les services d’aide à domicile ou de portage de repas qui sont un précieux relais" ajoute Agnès Quesada. "Nous écrivons également à tous les médecins et toutes les infirmières pour qu’ils orientent vers nous les personnes en difficulté." Au Conseil général, des agents du service personnes âgées sont disponibles sept jours sur sept pour se rendre chez les gens qui le demandent. "C’est un engagement très fort" explique Catherine Huynh, chef du service. Nous avons fait envoyer près de 7000 courriers aux personnes âgées qui touchent l’APA (Allocation de Prestation Autonomie) pour leur demander de bien vouloir se faire recenser. Il faut préciser toutefois que rien ne les y oblige". A Hasparren, deux personnes âgées constituent le fichier du CCAS. Les mêmes que l’an dernier. Il faut voir dans cette disparité ville-campagne le signe d’une solidarité plus vivace en milieu rural. Même si on ne peut pas généraliser car les chiffres sont aussi liés à des populations plus ou moins importantes, les ruraux sont plus entourés par leurs proches et leurs voisins que les citadins.
Population marginale
"Les personnes isolées susceptibles de nécessiter une attention particulière peuvent se faire connaître" explique le communiqué de la CCAS. Si l’inventaire des personnes âgées est très précis, des personnes isolées et jeunes passent à travers les mailles du filet. Une population de gens marginalisés vit en grande précarité. Invitée à se faire connaître, il est rare qu’elle le fasse spontanément. Certains, qui vivent dans des caravanes ou dans des bordes, lisent peu la presse locale ou les annonces municipales et bénéficient encore moins d’une aide ménagère. Si elles sont plus nombreuses en milieu rural, ces personnes vulnérables sont parfois handicapées. A Bayonne, elles représentent 2 ou 3 % des 400 inscrits au fichier des personnes isolées. Si le plan canicule est déclenché, il est du ressort des services sociaux quelquefois accompagnés d’associations, de les identifier et d’aller à leur rencontre. Comme c’est évidemment du ressort de chacun.
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