Premier cas de frelon asiatique constaté à Cambo
·La semaine dernière, à Cambo, la présence du frelon asiatique a été constatée
Le frelon asiatique a été constaté la semaine dernière à Cambo. Cet insecte a été transporté sur le territoire français en 2005 lors d’importations et a notamment causé des dégâts en Dordogne. Pour l’instant le Pays Basque n’est pas très infesté, les concernés adoptent donc une stratégie préventive.
André Fontaine, président du Syndicat apicole des abeilles des Gaves et des Nives et vice-président de l’association du développement de l’apiculture en Aquitaine (ADAAQ) est conscient du problème. L’association a mené une étude pendant un an sur le frelon asiatique. D’après lui, il y a deux sortes de mesures à prendre. La mesure dite "préventive", à savoir, le piégeage des femelles fondatrices. Et la mesure dite "curative" qui est l’élimination des nids qui doit se faire avec précaution. "Il faut éviter la dissémination. Si l’on détruit le nid et qu’on laisse évader les frelons, cela peut amener un développement potentiel" dit-il.
Lutter contre l’invasion
D’après André Fontaine, les négociations sont en cours avec la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, pour mettre en place une stratégie de lutte contre l’invasion de ce frelon. Car la progression de l’insecte serait inéluctable. "Le piégeage doit se faire de février à mai, selon la météo. Après c’est trop tard, il ne sert à rien de piéger les femelles fondatrices. Il y a aussi des règles à respecter."
Mikela Untsain, apicultrice d’Ascain n’a pas encore constaté de frelon asiatique, ni installé de piégeage. Toutefois, elle s’inquiète. "Cela vient en plus de tout le reste. Nous avons déjà du mal avec les maladies, les parasites. Maintenant nous avons en plus des prédateurs".
Ne connaissant pas bien le frelon asiatique, les apiculteurs doivent également s’informer. Il ne suffit pas de savoir que l’insecte se trouve surtout autour des rivières, dans des coins humides et en hauteur. "Des dépliants ont été distribués aux apiculteurs pour les inciter à créer des petits pièges faits maison. Certains tirent des coups de fusil sur les nids mais c’est très mauvais : au lieu de les tuer, on les disperse" souligne-t-elle.
En France, des dégâts ont été constatés dans les cultures de fraise et de courgette également. Le frelon asiatique étant déjà présent, les mesures préventives ne seraient plus efficaces. "Maintenant, il ne reste qu’une seule solution, c’est de détruire les nids". "Les pompiers doivent être formés à l’élimination des nids car s’ils s’y prennent comme pour le frelon traditionnel, ils risquent la dissémination" explique A. Fontaine. D’après lui, les mesures ne seront pas prises avant la rentrée 2008 tout le monde étant occupé en cette période.
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