Tour de France - Dopage
Le fameux passeport "antidopage" passe son Tour
B.Z.
Alors que le Tour de France se lance samedi de Brest, le dopage continue d’occuper l’essentiel des discussions. Dernière nouvelle en date : le passeport hématologique ne sera pas utilisable cette année par les autorités antidopage françaises. La Grande Boucle pourrait cependant bénéficier indirectement de ses premiers effets vertueux, 10 ans après l’affaire Festina.Le retrait de l'Agence mondiale antidopage (AMA) du projet passeport et surtout la crispation du conflit entre l'Union cycliste internationale (UCI) et les organisateurs du Tour de France (ASO), ont eu raison de la belle unanimité qui avait auréolé, en octobre dernier, le lancement en grande pompe d'un outil censé révolutionner la lutte antidopage. Et qui devait en partie être financé par la France. Il faut dire qu’il avait notamment été conçu pour épargner au Tour de France des scandales similaires à ceux de 2007. A quelques jours du départ du Tour de France, le statu quo prévaut officiellement. La semaine dernière, Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), maître d'¦uvre des contrôles durant le Tour, indiquait que l'UCI "ne souhaitait pas partager les informations sur le passeport", en l'occurrence les éventuelles anomalies relevées sur le profil sanguin des 180 partants. En fait, le Tour de France profite du passeport, ce sera avant tout grâce à son effet dissuasif sur des coureurs quasiment assurés d'être pris tôt ou tard en cas de recours au dopage sanguin.
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