Il est sans doute le plus populaire des opéras espagnols. Depuis sa création en 1855, Marina triomphe outre-Bidassoa. Cette zarzuela devenue opéra se déroule dans le petit village catalan de Lloret del Mar. Marina est depuis l’enfance amoureuse de Jorge dont le bateau est annoncé, et voulant le mettre à l’épreuve pour savoir si son amour est partagé, elle feint de se fiancer avec le patron pêcheur Pascual. Jorge ne réagit pas et Marina pense qu’il en aime une autre. S’ensuivront de multiples malentendus, déchirements et reproches, mais finalement tout s’éclaircira et devant tout le village en liesse, Jorge déclare son amour à Marina.

Ce soir à 20h30 la cantatrice Elena Gallardo (Marina) et le ténor Ignacio Encinas seront sur les planches de la Gare du Midi à Biarritz pour interpréter ces pages magistrales aux incontestables accents "verdiens" et "rossiniens" de l’¦uvre du compositeur navarrais Pascual Emilio Arrieta.

L’opéra populaire du compositeur né à Puente de la Reina est magnifiquement servi par les extraordinaires qualités vocales des interprètes qui seront à Biarritz ce soir. Ignacio Encinas, ténor de renom est un habitué de la Gare du Midi où on l’a déjà entendu dans Norma en mars dernier ou encore dans Aïda l’année dernière. Son timbre chaud et son talent dans les aigus devraient donner un relief tout particulier au rôle de Jorge. A ses côtés, la soprano Elena Gallardo n’est pas en reste. Elle est une Marina aussi attachante que convaincante dans cette ¦uvre très attractive et divertissante. Sans oublier Vicente Lacarcel, baryton, jouant le rôle de Roque et Carlos London (basse) interprétant Juan. L’orchestre lyrique Sotto Voce de Saint-Sébastien et le ch¦ur gipuzkoar Sasibill évolueront sous la direction musicale de Jose Maria Damunt.

Marina avait d’abord été conçue par Pascual Emilio Arrieta comme une zarzuela en deux actes (l’équivalent de l’opérette française), mêlant ainsi scènes chantées et passages parlés.Après avoir triomphé au Théâtre Royal de Madrid de 1855 à 1971, le ténor Enrico Tamberlick persuada la direction du théâtre de modifier l’¦uvre pour en faire un véritable opéra en trois actes où les parties parlées furent mises en musique.