L es accidents fleurissent en vallée d’Aspe. Avant l’ouverture du tunnel du Somport il n’y en avait quasiment aucun. Nous avions pourtant prévenu des effets de la construction du tunnel du Somport et de l’accroissement des flux de transport.
Nous avions également prévenu qu’à la première vague d’augmentation des flux et des risques, les "pouvoirs publics" seraient tentés de parer au plus pressé : gommer les virages et élargir.
Nous ne voulons pas devenir un pays où les chats sont plats, où les truites font la planche, et où la neige est noire.
Nous ne voulons pas que la vallée d’Aspe s’engage dans la spirale asphyxiante où toujours plus de camions pousseraient à toujours plus d’aménagements, qui favoriseraient ensuite encore plus de camions, et ainsi de suite jusqu’à la mort de la vallée.
Le ministre Borloo
nous accorde une entrevue
Nous lui exposerons la dangerosité de cette situation, et son exemplarité dans le cadre du "Grenelle de l’environnement".
En vallée d’Aspe les accidents sont en rapport direct avec la déclivité de la route. Ce taux de dénivelé est deux à trois fois plus important que sur le versant espagnol. Quels que soient les aménagements de la route rien ne pourra y être changé.
Nous demanderons au ministre de faire le choix de limiter les passages des camions, et surtout de ne pas retenir la fausse solution d’élargissements inappropriés de la route.
Le gouvernement sortirait ainsi de 15 ans de contresens. Il pourrait concrétiser la volonté politique exprimée par le président de la république en matière de transport et d’environnement. N’a-il pas proposé de mettre en ¦uvre une éco redevance, d’envisager l’interdiction de circuler la nuit, de diminuer la part de fret routier.
Aujourd’hui devant ces réalités, avec la vallée d’Aspe, le gouvernement peut montrer qu’il sait mettre ses discours en accord avec ses actes.
Nous demanderons, des solutions de sécurité : traiter les "points noirs" par un ralentissement des passages ; traiter les "zones piétonnes" en proximité des villages et du collège ; contrôler systématiquement les poids lourds ;
Nous demandons une réduction des flux de camions par une interdiction du transit des matières hautement dangereuses, par une circulation des autres matières dangereuses en convoi et à des heures adaptées ; par une interdiction des poids lourds à circuler la nuit.