Gara: Latest news - Printed edition  |  Le Journal |  Documents
Google
EUS | ES | FR | ENG
 » PRINTED EDITION
  - Index
  - Sujet à la une
- Basque Country
- Local
- Opinion
- Culture
- Sports
 » DOCUMENTS
 » Hemeroteka
Le JPB > Culture 2007-09-21
La mafia russe ouvre le bal, dans le c¦ur
·David Cronenberg présentait hier à Zinemaldia le premier film en compétition

David Cronenberg a lancé hier la 55e édition du festival international du film de Saint-Sébastien avec Eastern promises, peinture sanglante et sensible de la mafia russe à Londres, l’un des 16 films en compétition pour la Concha d’Or. Premier jour, première star américaine. Même si les strass et les paillettes ne sont pas le créneau des organisateurs de Zinemaldia, l’acteur Viggo Mortensen était très attendu par le public de Donostia. Très crédible en mafieux russe au sang-froid, il retrouve avec Eastern promises le Canadien David Cronenberg, sous la direction duquel il avait tourné, deux ans auparavant, Une histoire de la violence.

Eastern promises, déjà présenté début septembre au festival de Toronto où il a remporté le Prix du public, a été chaleureusement accueilli pour sa première européenne par les spectateurs et la critique de Zinemaldia, l’un des rares festivals internationaux où les projections sont ouvertes à tous. Naomi Watts incarne une infirmière londonienne un peu naïve qui souhaite retrouver la famille d’un bébé dont la mère est morte durant l’accouchement, une adolescente russe qui était réduite à la prostitution. La jeune soignante va pénétrer à son insu dans le milieu de la mafia russe.

Violence physique

"C’est une histoire de gangsters et de criminalité. Pour eux, la violence est un mode de vie", a expliqué Cronenberg, hier au cours d’une conférence de presse. "Je voulais que le public comprenne ce que représente physiquement la violence". Ce film montre "une nouvelle Russie porteuse d’un capitalisme très brutal qui montre ce qu’était le capitalisme à l’origine avant son évolution sophistiquée. Je suis sûr que le président Poutine va beaucoup l’apprécier !", a plaisanté le réalisateur de La mouche et de Crash. Eastern promises était le seul film de la sélection officielle présenté hier. Il sera en compétition avec 15 autres longs-métrages de tous horizons que le jury, présidé par l’écrivain américain Paul Auster, devra départager le 29 septembre.

Mortensen, chéri par le public de Donostia, devant lequel il s’exprime toujours en castillan il a grandi au Venezuela et en Argentine, a expliqué avoir longuement préparé son rôle "avec des Russes, aux Etats-Unis, puis deux semaines en Russie". "Beaucoup de films sur le monde criminel ont été tournés mais je crois que Londres n’a jamais été montré ainsi", a déclaré l’acteur, célèbre depuis son rôle d’Aragorn dans la trilogie du Seigneur des anneaux. Son personnage, Nicolaï, est très lié au fils du chef du groupe mafieux Vory et Zakobe, Kirill, joué par le Français Vincent Kassel, également très convainquant. Les scènes violentes ne sont pas très nombreuses mais très fortes. Une lutte dans des bains publics, particulièrement sanglante, en dégoûtera certains, sauf peut-être les admiratrices, ou admirateurs, d’un splendide Mortensen... entièrement nu. Deux films de la sélection officielle seront projetés aujourd’hui, Mataharis d’Iciar Bollain et Battle for Haditha, un film engagé sur la guerre en Irak du Britannique Nick Broomfield. Quelques stars américaines, Samuel Jackson, Richard Gere ou Demi Moore, apporteront toutefois une touche de glamour à ce festival de renom qui arrive tard dans la saison, après la Mostra de Venise et le festival de Toronto.

Saint-Sébastien "renoue avec le glamour", commente le quotidien El Pais pour qui "ce sera une année clé pour un festival qui cherche à retrouver un prestige remis en question par plusieurs éditions très éloignées du niveau espéré". Si le quotidien madrilène se prend à rêver à Cannes ou à Rome, c’est aussi que l’un des deux films lauréats, Mon fils à moi du réalisateur français Martial Fougeron, avait été largement contesté, notamment par les journalistes qui avaient copieusement sifflé cette décision.L’autre Concha d’or avait été attribuée au cinéaste kurde Bahman Ghobadi pour la fable lumineuse Half Moon, certes de moins bonne facture que Turttles can’t fly, qui avait également remporté la Concha d’or deux ans auparavant, mais tout de même méritant.Preuve que le Kurde a les faveurs du Pays Basque, il rejoint cette année le jury de la section officielle.


 
Print
 
...More news
Pays Basque
Appel d’offres d’Aena pour raccourcir la piste de Hondarribia de 300 mètres
Culture
La mafia russe ouvre le bal, dans le c¦ur
Culture
Du versant nord et du versant sud pour atteindre des sommets théâtraux
Culture
Iparraldeko konpilazioa, un disque pour défendre la richesse de la scène basque
Sports
Les Genêts reçoivent les Girondins pour faire un pas de plus vers le maintien
Sports
Le rugby veut continuer à jouer à 20
Sujet à la une
ELB et FDSEA font liste commune aux élections à l’AOC Ossau Iraty
  © 2006 Baigura | Contact | About us | Advertise