L’Atabal comblée pour Tété
Depuis ses débuts en solo dans les bars parisiens, on peut dire de Tété qu’il a fait du chemin : presqu’une semaine avant son concert de samedi dernier à l’Atabal, la billetterie affichait déjà complet.
Le "guide" (ŒTété’ en wolof), est entré en scène accompagné d’une formation épurée (basse, batterie, ch¦urs, clavier), enchaînant des morceaux de son troisième album, A la faveur de l’Automne, ainsi que du dernier opus Le sacre des Lemmings, avec une apparente insouciance, une timidité tournée en dérision, bégayant volontairement entre les morceaux. Ses origines sénégalaises et ses influences musicales très variées, font de Tété un artiste humble, serein, qui dévoile un univers particulier et attachant, mêlé de rock, de blues et de pop, avec quelques clins d’¦il hip-hop proches de Cypress Hill, et des mélodies rappelant Ben Harper ou Keziah Jones. L’artiste a chanté tour à tour avec son groupe, en trio avec les deux choristes, pour finir seul avec sa guitare lors du tout dernier morceau, interprétant une poignante version de Redemption song, la complainte de Bob Marley. A noter également la venue sur scène, pendant deux morceaux, du prodigieux guitariste australien Jeff Lang, qui avait ouvert la soirée avec une première partie époustouflante.
|