Main nue mur à gauche
Le mur à gauche fête son 4 et 1/2
·En l’absence d’Olaizola II, Irujo est le grand favori de la finale du 4 et 1/2 face à Barriola
Le mur à gauche de Vitoria-Gasteiz s’apprête à écrire une nouvelle page de sa brillante histoire de main nue. Et pour cause, à chaque fois qu’une finale de cette envergure est programmée, le monde pilotazale rentre dans une espèce de frénésie collective suscitée uniquement par les grands rendez-vous sportifs. Billets, paris, supporteurs, statistiques, records... tous les domaines sont démesurés.Pourtant, loin de tous ses à-côtés, Martinez de Irujo et Barriola se présenteront demain à partir de 18 heures (ETB-1), dans la cancha Gasteiztar avec la ferme intention de coiffer la xapela du quatre et demi. L’avant d’Ibero tentera même l’exploit de remporter les trois titres officiels mis en jeu par la Ligue des Empresa (LEP.M) en 2006 (Championnat par équipes, individuel et 4 et 1/2). Chose que seul Retegi II a réussie dans l’histoire récente de la pelote ; c’était en 1990.
Exit Olaizola II, voilà Barriola
La compétition du quatre et demi version 2006 aura quand même laissé de précieux enseignements sur son passage. Le premier, l’élimination avant l’heure de celui que l’on croyait intouchable dans la distance. Une fois n’est pas coutume, Aimar Olaizola ne sera pas de la finale, et pour cause : il a disputé et remporté les championnats de 2002, 2004 et 2005, une blessure l’empêchant de défendre ses chances en 2003. Logiquement, lorsque certains s’en vont, d’autres reviennent. C’est le cas d’Abel Barriola, lui aussi affligé par les blessures ces dernières années, qui est revenu aujourd’hui au premier plan, aussi fort qu’en 2001 lorsqu’il coiffa a xapela face à Eugi.Et Martinez de Irujo dans tout ça ? C’est le seul à n’avoir jamais disputé de finale du 4 et 1/2, l’unique xapela qui manque à son palmarès malgré sa courte carrière chez les professionnels. Son parcours est pourtant exceptionnel. Incertain suite à des soucis physiques, Irujo a démarré en seizièmes de finale face à Saralegi qu’il a éliminé in extremis au terme d’une partie à rebondissements (22-19). "Il faut relativiser, j’aurais très bien pu perdre dès le premier tour et il n’y aurait rien à dire" expliquait Irujo lors de la séance du choix des pelotes jeudi dernier. Depuis, il a excellé. Berasaluze VIII, Xala ou les Irujo, Titin et même Barriola ont fait les frais du champion individuel.
L’opposition de style
Cela dit, il devra à nouveau se transcender demain après-midi sous peine de passer à la trappe. Car son adversaire ne se présentera pas les mains dans les poches. Après des débuts poussifs, Abel Barriola a progressé au fil des rencontres pour atteindre un niveau très intéressant en demi-finale face à Olaizola II. Comme par le passé, le pilotari de Leitza a retrouvé toutes ses sensations. Il a imprimé un rythme élevé à la rencontre, fatigué sa proie et tranché le point tel le meilleur avant. Autant d’atouts qui lui seront de grande utilité car pour le plus grand plaisir des pilotazale, la pelote ne devrait pas trop traîner à Vitoria. En effet, les deux protagonistes sont des pilotari dont la pelote file à vive allure, et si Barriola imprime habituellement une vitesse inouïe à la pelote, que dire de Martinez de Irujo : "j’ai l’impression qu’il joue avec six mains" livrait un parieur jeudi dernier. L’avantage d’Irujo est qu’il est capable de jouer dans n’importe quelle position. Dans ce sens Ogeta saluera une opposition de style digne de ce nom. Un Martinez de Irujo porté vers l’avant, habile dès qu’il s’agit de jouer aire, face à un Barriola plus réservé, jouant au rebond, mais excellent dans l’art de contre-attaquer. Barriola s’appuiera énormément sur son but, rapide et précis, tandis qu’Irujo, plus créatif, n’hésitera pas à "monter" aire, même au but si le scénario l’exige. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour que le spectacle soit au rendez-vous. Il n’y a plus qu’à patienter.
100 à 40 en faveur de Martinez de Irujo
Les parieurs n’ont pas hésité à l’heure de marquer la cote des paris. Incontestablement, Martinez de Irujo est le grand favori de la finale, et pour cause, les prestations de l’avant d’Ibero ont impressionné depuis le début de la compétition. Avant même que le premier but soit effectué, les "corredores" proposeront des mises de 100 à 40 en faveur du rouge, Irujo. Une cote semblable à celle qui fut proposée au Labrit lors de la partie de poule. Le Bar Cantabrico de Tolosa, lieu incontournable des paris en pelote, mise également sur l’avant d’Ibero, avec toutefois une cote du simple au double. Un pari a déjà atteint la somme de 3000 euros à 1500, deux autres de 2000 à 1000 alors qu’un dernier de 2000 à 4000 reste toujours en suspens, faute de personne pour le relever.
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