Avec les voix UDF et UMP, le budget primitif 2007 du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques a été finalement adopté hier, avec l’opposition des élus socialistes et la non-participation au vote de Jean-Pierre Destrade (divers gauche).

La matinée a été marquée par le débat sur le "plan énergie" présenté par Pierre Mammus au nom de l’exécutif. 12 mesures "d’un dispositif qui sera complété régulièrement" ont été présentées. "L’objectif est de proposer des aides incitatives pour déclencher la décision des organismes publics, des collectivités et des particuliers dans de nouvelles installations". 400 000 euros seront destinés au programme.

Des études de diagnostic par les collectivités, des opérateurs publics du logement et des entreprises pour limiter la consommation d’énergie et proposer des solutions alternatives seront financées à hauteur de 30% du montant. Une aide aux travaux pour mettre en ¦uvre des mesures d’économie d’énergies (20% du montant), à l’investissement en matière solaire, sanitaire, thermique, de panneaux photovoltaïques et de bois (20 % du montant) en direction des collectivités rurales de moins de 5 000 habitants est également prévue.

Pour les particuliers, les aides du département iront en direction du chauffe-eau solaire individuel (400 ¤) et du système solaire combiné pour l’eau et le chauffage (1000 ¤). Ces aides porteront sur l’installation, dans la mesure où la réduction d’impôt par l’Etat et les aides de la Région ne concernent que l’achat d’équipement.

Des conventions avec le PACT, le syndicat d’électrification, avec le CAUE, les HLM, les artisans et les installateurs sont également prévues. Enfin, "un partenariat étroit" avec la Chambre d’agriculture départementale sera mené sur la filière bois-énergie pour optimiser les coûts de production de plaquettes.

Batasuna devant le Parlement de Navarre
Comme LEIA la veille, hier matin ce sont les militants de Batasuna qui ont occupé l’accès au Conseil général. Ils ont déployé une banderole "le Pays Basque a le droit de décider - reconnaissez, respectez le Pays Basque" et ont distribué des tracts .

Des échanges parfois vifs ont eu lieu avec les conseillers Barthelemy Aguerre, Jean Lassalle et Georges Labazé. "M. Lasserre a admis que le Conseil général pourrait être concerné par la résolution du conflit en Pays Basque. Il a également affirmé son "devoir de faciliter le dialogue et la recherche de la paix". Effectivement, le Conseil général est concerné par le processus de résolution du conflit en Pays Basque en ce qu’il constitue aujourd’hui un des principaux outils de négation du Pays Basque", a déclaré Xabi Larralde au pied de l’escalier rappelant que plus de 21 000 personnes ont réclamé la tenue d’une consultation sur la création d’un département Pays Basque. "Cette pétition massive montre clairement, une fois de plus, que les habitants du Pays Basque réclament le droit de pouvoir décider sur la question d’une reconnaissance politique et institutionnelle du Pays Basque".