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Le JPB > Pays Basque 2006-12-16
La mise en liberté de Filipe Bidartsera réexaminée mercredi prochain
·Des rassemblements sont prévus aujourd’hui à Baigorri et mardi soir à Ciboure chez Michèle Alliot-Marie

La Cour d’application de peines examinera mercredi prochain l’appel introduit par Me Anne-Marie Mendiboure, suite au refus de remise en liberté prononcé par le Tribunal d’application de peine central le 17 octobre dernier, concernant Filipe Bidart.

Le prisonnier Baigorriar est libérable depuis février 2002, mais après un premier refus de remise en liberté décidé en 2003 par le Tribunal de Troie, une nouvelle requête a été introduite en début d’année. Entre-temps la loi a changé, instaurant en matière antiterroriste un tribunal central d’application de peine qui a refusé une nouvelle fois sa mise en liberté, malgré un avis favorable du Tribunal de Troie cette fois-ci.

Le jugement du Tribunal central d’application des peines est "inacceptable", "inique", "injuste" et "injustifié" selon la défense. En effet, l’argument opposé à sa mise en liberté se fonde sur l’article 720-5 du code de procédure pénale. Un article qui conditionne la mise en liberté à une période préalable de semi-liberté pour les personnes condamnées à des peines de sûreté supérieures à 15 ans. Un article non applicable à Filipe Bidart, selon Me Mendiboure, puisqu’il avait écopé d’une peine de sûreté limitée à 10 ans. De plus, elle a dénoncé les conditions de l’audition de Filipe Bidart, "à distance, par visioconférence depuis la prison, sans aucune humanité, portant atteinte aux droits de la défense".

La Cour centrale d’application de peine devrait donc réexaminer la demande de mise en liberté, mais cette fois-ci l’intéressé ne serait même pas entendu. En revanche, une association de défense des victimes et une association pour la réinsertion des prisonniers seront auditionnées.

Un précédent

Une centralisation et une modification des procédures, conséquences des lois Sarkozy applicables depuis janvier dernier et qui risquent de créer un précédent pour les futurs citoyens du Pays Basque et membres du collectif des prisonniers politiques basques, qui seront confrontés au Tribunal central d’application de peine, comme Jon Parot, Daniel Derguy, Jakes Esnal ou Frédéric Haramboure... C’est ce qu’a dénoncé Ttotte Etxebeste, membre du collectif Filipe Aska, appelant la société basque à la mobilisation et les élus du Pays Basque "à prendre leurs responsabilités".

Ainsi une manifestation est organisée à Baigorri aujourd’hui à midi, afin de marquer la fin de la grève de la faim tournante qui s’est tenue cette semaine dans le village bas-navarrais, demandant le respect des droits des prisonniers politiques basques, la libération de Filipe Bidart, de Juana Chaos et de plus de 160 prisonniers détenus dans les prisons espagnoles et qui ont purgé leur peine. "Ce sera également l’occasion de demander au maire Jean-Baptiste Lambert de prendre ses responsabilités et de s’exprimer pour la libération de cet enfant du village" a insisté Battitt Amestoy membre du collectif.

Plus de 6 000 personnes ont déjà signé la pétition demandant la libération de Filipe Bidart. En revanche, "aucun des grands élus" n’a adhéré à la pétition, arguant ne pas vouloir interférer dans des décisions de justice, selon Teresa Mitxelena.

Une manifestation est donc organisée mardi soir à 19 heures à Ciboure, devant la résidence du ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.

"Si la Cour refuse encore une fois sa libération, Filipe Bidart, après 19 ans de prison, sera condamné d’office à deux années de prison supplémentaires avant qu’une nouvelle requête puisse être examinée ; et les grands élus en seront les responsables", a souligné Ttotte Etxebeste.


 
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