Leader mondial sur le marché de l’Outdoor, le groupe Quiksilver investira fortement à Saint-Jean-de-Luz, siège européen de la marque. Le groupe qui compte déjà 467 emplois sur le site, envisage de créer 85 emplois supplémentaires en trois ans, pour transformer ce lieu en un Campus Quiksilver, où le design, la commercialisation et la formation ne feront qu’un. L’annonce a été faite hier en plénière du Conseil Général à Pau.Quiksilver constitue un ensemble de marques de renommée internationale, incarnant un style de vie décontracté et destiné à un public se reconnaissant dans la culture des sports de glisse. Avec un chiffre d’affaires de 1,78 milliard de dollars et 8 000 employés, Quiksilver est présent dans plus de 90 pays et a implanté ses sièges sociaux dans les zones emblématiques de pratique de ces sports : au Pays Basque, St-Jean-de-Luz accueille le siège européen de Quiksilver, le siège mondial de Rossignol, racheté en 2005 est situé dans les Alpes, tandis que le siège mondial du groupe est à Huntington Beach, Californie. En Aquitaine, le groupe compte 660 emplois.
Le projet d’extension est un investissement très important en plusieurs tranches, dont une première immédiate et conséquente de 16,2 millions d’euros. L’objectif est de structurer sur un campus l’ensemble des filiales textiles, chaussures et accessoires de Quiksilver. Le projet devrait bénéficier d’aides de l’Etat, de la Région et du département.
En pleine expansion, Quiksilver se trouve à l’étroit dans ses locaux luziens, d’où la nécessité d’extension du site actuel avec la création d'un bâtiment de 6100m2 qui coûtera la bagatelle de 13,6 millions d’euros. Les 85 emplois répondront aux besoins des différentes marques de la maison, comme DC Shoes, Rossignol ou Roxy.
Berauncoborda
Dans un deuxième temps, l'objectif est de rapatrier l'activité liée au golf. Il s'agit de la marque Cleveland qui appartient au groupe Riviera, avec 42 autres emplois supplémentaires. Un hôtel serait aussi dans les cartons, afin de loger les clients et une partie du personnel, mais pour l’instant rien de très concret sur ces questions. Saint-Jean-de-Luz compte principalement deux parcs d'activités économiques, regroupant aussi bien des entreprises artisanales que des entreprises commerciales ou de services.
Tous deux bénéficient de facilités en termes d'accessibilité, situés en bordure de la RN 10, à proximité de l'A63, de la gare ferroviaire de Saint-Jean-de-Luz, de l'aéroport de Biarritz, et du port maritime de Bayonne.
Zones porteuses comprenant des entreprises "leaders" telles que Quiksilver, Olano, B.Braun..., elles bénéficient également d'une situation géographique privilégiée pour les échanges avec la Péninsule Ibérique.
La zone d'activités de Laïatz a été le premier aménagement économique de la ville en 1960. Aujourd'hui principalement à dominante tertiaire, elle s'étend sur 15 hectares et compte une trentaine d'entreprises qui emploient plus de 500 personnes.
La zone d'activités de Jaldaï a été aménagée en 1977 en plusieurs phases. Elle s'étend sur 42 hectares et compte environ 160 entreprises industrielles ou tertiaires qui emploient 1500 personnes. Le projet de Campus Quiksilver permettra d’agrandir cette zone d'activités grâce à l'aménagement des Hauts de Jaldaï, appelé Berauncoborda. La mairie de Saint-Jean-de-Luz a pris les dispositions nécessaires dès la première heure afin que l’extension soit possible sur les lieux. Le Plan Local d’Urbanisme a été modifié à cet effet en début d’année et devrait être définitivement acquis à la fin juillet, après avis du commissaire enquêteur. Le nouveau bâtiment s’installera dans une première tranche de 5 ha, à laquelle s’ajoutera une deuxième de 6 ha qui pourra accueillir davantage d’entreprises selon le maire de Saint-Jean-de-Luz Peyuco Duhart.
