À l’image de leurs homologues rugbymen, les footballeurs de l’Aviron Bayonnais joueront leur survie ce soir à Cherbourg. Toute une saison en 90 minutes intensissimes, si l’on tient compte de ce que les deux équipes auront en jeu dès 20 heures. Et la tâche des Basques ne s’annonce pas de tout repos. On a beau tourner le problème dans tous les sens, si les hommes d’Henri Olazcuaga ont leur destin en main, la victoire semble impérative. Tout autre résultat que les trois points de la victoire à Cherbourg, hypothéquerait l’avenir des bleu et blanc à des résultats rocambolesques auxquels il est préférable de ne pas se fier. En effet, Bayonne pourrait continuer en National la saison prochaine même en perdant à Cherbourg. Il faudrait, pour cela, que Croix de Savoie et Moulins se neutralisent chez le premier et que Châtellerault s’incline à Libourne Saint-Seurin, qui a déjà l’esprit en Ligue 2. Trop d’incertitudes. Même un match nul ne ferait pas l’affaire des Labourdins. Car le plus probable est que Croix de Savoie assure la victoire à domicile face à Moulins. Avec une longueur de retard, les Savoyards passeraient devant les Basques. La seule configuration favorable aux Bayonnais, mais tout aussi improbable, serait une égalité parfaite entre les quatre équipes sur le point de quitter la division. Au cas où Bayonne, Châtellerault, Croix de Savoie et Moulins se retrouveraient à égalité de points, les bleu et blanc seraient prioritaires.
Le maintien de l’Aviron est d’autant plus difficile à accrocher que l’adversaire du jour est lui aussi concerné par l’enjeu. Avec deux points supplémentaires seulement, les Cherbourgeois ne sont pas à l’abri d’en retour en force de ses poursuivants. Et une nouvelle défaite au stade Maurice Postaire pourrait les condamner à la CFA. C’est pourquoi les locaux voudront jouer la carte de la sécurité.
Pas si évident, car Cherbourg ne parvient pas à développer son meilleur football devant ses supporteurs. Tant et si bien que les Cherbourgeois n’ont pas obtenu la moindre victoire depuis le début de l’année 2006. Quatre victoires et quatre matches nuls, le bilan à domicile est plutôt pauvre. Une situation que les partenaires de Sergent voudront rentabiliser, certes, mais les statistiques des Basques à l’extérieur n’invitent pas à une euphorie démesurée. L’Aviron s’est incliné lors de ses 5 derniers déplacements.
Peu importe. L’heure n’est plus aux calculs, aux statistiques, ou autres hypothèses, la réalité du terrain mettra ce soir chacun à sa place. Espérons que les Bayonnais sauront se montrer à la hauteur des événements et que le projet football à Bayonne puisse continuer son ascension.
