Pole position, 28 tours en tête et finalement deuxième dimanche à l'arrivée: Michael Schumacher et sa Ferrari ont fait un premier pas sur le sentier de la gloire au Grand Prix de Hongrie de Formule 1, 13e des 19 épreuves d'une saison peu réjouissante pour la Scuderia.
"Nous avons fait un pas dans la bonne direction", se félicitait Schumi dimanche soir, même s'il avait déjà annoncé ne plus se considérer comme un candidat au titre. "Il semble que nous ayons enfin amélioré notre rythme en qualifications et en début de course", a poursuivi le septuple champion du monde.
Le monoplace rouge, dont les pneus montaient trop lentement en température, a souffert en effet d'un manque d'efficacité dans ces phases de Grand Prix jusque-là, expliquant en grande partie les pauvres résultats de la Scuderia.
Schumacher a en effet tenu les quinze premiers tours en tête devant Kimi Raikkonen, maintenant un rythme "proche" de celui du Finlandais "qui était pourtant plus léger" en essence, a-t-il noté avec satisfaction. Ensuite, au gré des ravitaillements, il a repris la première place durant encore 13 boucles, avant de céder, mais dans les stands, la victoire à la Flèche d'argent d'Ice Man.
"Michael a fait une superbe course et nous avons obtenu le meilleur résultat possible", selon Todt qui a souligné "le rythme frénétique" imprimé par son pilote en début de course.
En 2004, Schumi avait été couronné en Belgique, juste après la Hongrie, alors que cette année, il pointe à la troisième place du championnat et semblait bien incapable jusque-là de se mêler à la lutte entre Raikkonen et Fernando Alonso (Renault) pour la couronne.
Les tifosi n'ont plus qu'à espérer que les performances de Schumi sur le Hungaroring annoncent réellement une renaissance. Ils y avaient déjà cru à Imola, où l’Allemand avait fondu sur les voitures de tête, sans pouvoir s’imposer.