Le groupe d’opposition municipal de gauche et abertzale réitère ses critiques sur les choix de la mairie: problème du "fonctionnement démocratique" de la commission extramunicipale des fêtes et "caractère sécuritaire" de l’édition 2005. L’élu Xabi Larralde les a rappelées hier. Mais Baiona Berria va au-delà, puisque durant les fêtes un tract et une affiche diffuseront critiques et propositions sur cet événement.Jean-Joël Ferrand a ainsi souligné "la focalisation" du maire sur la tranche 4-7h du matin, et se demande si "l’annonce de la présence policière renforcée ... est pour faire respecter un couvre-feu à partir de 5h?". Et d’ajouter que "les problèmes" existent dès 21h avec des sonos et des comptoirs extérieurs, une concentration de la population qui rendent difficile l’intervention des secours et font disparaître les musiciens de la fête. D’où la proposition de Baiona Berria de déconcentrer les fêtes notamment avec la création d’un village, type casetas ou txosna pour cafés et associations aux locaux exigus. Une idée "qui fait son chemin, et la mairie la reprendra peut-être bientôt à son compte".
En attendant le groupe d’opposition met sa critique à exécution puisqu’il organisera le jeudi à 18h des mutxiko sur le pont Saint-Esprit, puis un poteo musical sur le quartier Saint-Esprit. En outre Baiona Berria propose un repas le samedi midi rue des tonneliers (10¤ adultes, 5¤ enfants, inscription au 0615320407) après l’organisation de jeux basques (Xiba) sur le pont Saint-Esprit.
Autre initiative en cohérence avec leurs critiques, celle présentée par Frédéric Carricart qui indique qu'une dizaine de cafetiers du Petit-Bayonne refuseront d’installer une sono extérieure. Il souligne "l’effort" consenti par ces cafetiers, alors que durant les fêtes "c’est à qui mettra la sono le plus fort". Une initiative qui va dans le sens "d’une reconquête par les groupes de musique".
J.J.Ferrand se réjouit que "Grenet se rende compte cette année" du problème des toilettes non accessibles dans les cafés, dont l’ouverture est rendue désormais obligatoire par la mairie, tout en réclamant "l’installation de toilettes en nombre suffisant".
Enfin, "les comportements sexistes, racistes et homophobes" sont fustigés. "On peut bien sûr incriminer l’alcool, la bêtise humaine,..." mais Jean-Joël Ferrand fait remarquer "des exemples donnés en haut lieu ou par des acteurs emblématiques des fêtes" comme le "repas des machos" aux Arênes, ou alors l’existence de clubs privés réservés aux hommes. Les peñas de Pampelune sont alors invoquées "alors qu’elles sont toutes devenues mixtes après la fin du franquisme, mais ils confondent peut être avec St-Sébastien..."