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Le JPB > Culture 2008-06-27
Gaäl RABAS / Metteur en scène du spectacle Orreaga Roncevals

A l’occasion de ses 30 ans, l’association Or Konpon a permis à l’artiste Pier Paul Berzaitz de monter une pastorale historique de grande envergure : Orreaga Roncesvals. Ce spectacle, qui aura lieu le 26 juillet à 21h30 aux Arènes de Bayonne, compte près de 300 artistes professionnels et amateurs, orchestrés par le metteur en scène du Théâtre du Versant Gaël Rabas. Ce dernier raconte avec passion comment il cuisine les ingrédients de ce grand événement.

Comment le Théâtre du Versant a-t-il été amené à prendre part au projet Orreaga Roncesvals ?

Il y a un an et demi à la sortie d'une émission de radio, Pier Paul Berzaitz m'a demandé si j'acceptais de faire la mise en scène dans les Arènes de cette pastorale particulière avec le Théâtre du Versant. Quand Pier Paul demande, immédiatement je dis oui. Et après j'ai réfléchi en me disant que c'est vachement dur. Il ne s'agit pas de transposer une pastorale dans les Arènes. Une pastorale ne se transpose pas. Mais cette ¦uvre a quand même quelque chose à voir avec le lieu. Je pense que c'est un opéra.

Il faut mettre en arène, en cercle. J'ai fait beaucoup de mises en scène d'opéra et je peux dire qu'il y a tous les ingrédients d'un opéra, c'est-à-dire, les musiciens, les chanteurs, les solistes, les comédiens, les moutons, la lumière, l'utilisation de l'espace. La rencontre avec Pier Paul Berzaitz est fondamentale pour l’avenir de la compagnie et ses projets de recherche théâtrale. C'est un véritable compagnonnage maintenant. Le travail sur Orreaga va mobiliser toute la compagnie pendant un mois. C'est passionnant.

Comment procédez-vous pour la mise en scène ?

Pour le moment, il y a tous les éléments à assembler. Il y a une grande marmite, il faut créer l'alchimie. C’est comme pour un opéra. Il faut rassembler tout cela et le mettre dans un souffle commun. La difficulté essentielle est que cela soit un véritable spectacle et pas une suite de scènes.

En moindre mesure, c'est de passer du caractère frontal du spectacle traditionnel, au caractère circulaire de l'Arène, mais je suis habitué à cela. Les éléments, ce sont des 300 artistes d'un très haut niveau, 12 pottok, un troupeau de moutons, une musique baroque reprise par Juana Etxegoin, le chef de ch¦ur Jean-Marie Guezala et même Beñat Achiarry qui vient d'accepter de participer. Pier Paul Berzaitz fera l'Ange Gabriel au milieu de l'Arène, l'auréole et les ailes en moins. Je suis très ému par ce travail.

D'un point de vue logistique, n'est-ce pas trop compliqué?

Oui, c'est très difficile. Par exemple pour les trois portes des artistes et la porte des moutons, des pottok au galop. La gestion des portes c'est quelque chose. Je n'ai pas idée du budget mais je ne crois pas que ce soit colossal car il y a beaucoup d'amateurs, cela complique les choses. J'ai un contrat avec Or Konpon. D'ailleurs, il faut souligner le travail remarquable d'Or Konpon. Je ne connaissais pas cette association. Je la pensais bayonnaise, bien fermée, bien ancienne. Ce sont des gens formidables, des organisateurs hors pair, et qui ont du c¦ur. Ils sont incroyables, présents aux répétitions, aux réunions, ils nous apportent un soutien permanent. Les artistes rêvent de rencontres avec des gens comme cela.

Le côté éphémère de cette création, jouée une fois, n'est-il pas un peu frustrant ?

C'est complètement et totalement frustrant. Mais comme on va réussir, d'autres représentations vont découler naturellement. Pier Paul négocie pour que cela soit joué au Sud (du Pays Basque). S’il pleut, on reporte au lendemain. On a un seul joker, on espère que les dieux d’antan seront avec nous.

Quel lien le Théâtre du Versant entretient-il avec la langue basque ?

Je vais donner un seul exemple. Le Versant signe une convention, sous contrôle du Ministère de la Culture, avec le Conservatoire Maurice Ravel pour l'ouverture à la rentrée prochaine du Département Théâtre du Conservatoire. En plus des deux premiers cycles, le troisième cycle qui ouvre à la rentrée 2009-2010, sera trilingue, basque, espagnol et français. C'est une grande originalité, en partenariat avec l'école de théâtre d'Iruña pour l'enseignement en basque. On s'engage complètement. Je suis pour la coexistence des langues sur les scènes.

Je suis opposé aux traductions car c’est un appauvrissement. L'avenir du théâtre basque n'est pas de traduire Feydeau mais bien de réfléchir et de créer des ¦uvres contemporaines à partir de la Pastorale. La langue basque doit coexister sur la scène.

Sur Orreaga, Pier Paul a décidé, que les paroles sont en basque en occitan et quelquefois en français. Mais ce ne sont pas des traductions, ce sont des poèmes qui s'entremêlent. On ne traduit pas les opéras italiens.


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