15 avril 1868 il y a 140 ans :
Rien de plus sain, de plus commode, de plus confortable que le nouvel hôpital St-Léon de Bayonne. Tant qu’ils sont cloués au lit par l’intensité de la douleur, il faut aux malades des dortoirs spacieux, où l’air et la lumière circulent librement ; il leur faut des couches élastiques et moelleuses et, lorsque l’intermittence du mal leur permet de se lever, il leur faut des galeries larges et bien exposées, pour se réchauffer aux doux rayons du soleil, et boire, à longs traits, la brise si tonique de l’océan voisin. Que faut-il aux convalescents ? Il leur faut tout cela et plus encore, il leur faut plus d’air et de lumière, pour mieux se dilater et mieux respirer à pleins poumons ; il leur faut des eaux fraîches et limpides, pour infiltrer, goutte à goutte, la vie dans leurs entrailles. Tous ces bénéfices de la nature sont réunis dans le nouvel hôpital : il y a de vastes cloîtres; il y a en abondance, de l’eau qu’un manège ingénieux fait monter, à volonté, dans toutes les parties de l’établissement. Merci au Conseil municipal d’avoir bâti, loin des miasmes délétères de la ville, le nouvel hôpital, parce qu’ayant accumulé là, sous le même toit, tout ce que Dieu et les hommes peuvent employer de plus favorable à la guérison des malades et au prompt rétablissement des convalescents, ils vont contribuer à ce qu’il y a de plus précieux ici-bas, la prolongation de l’existence et le retour rapide à la plénitude de la santé.
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