Le Gaztetxe d’Itxassou fait de ses 20 ans une chronique
·Le Goxoki fêtera chaque mois de cette année 2008 son engagement et sa philosophie
Au Goxoki, on ne fait jamais les choses à moitié. Alors quand le Gaztetxe d’Itxassou fête ses 20 ans, Kantu ou Bertsu afari, Ihauteri, concerts, Hirukasko, chaque mois toutes les occasions seront bonnes pour que les jeunes et les nostalgiques viennent souffler les bougies.
L’histoire a commencé à l’automne 1988, quand le préau de l’ancienne école publique a été attribué aux jeunes. Ces derniers ont tout construit, "squatté" les autres pièces du bâtiment pour y créer la Gau Eskola, la salle de répétition des groupes.
Puis le Goxoki a évolué avec son temps, chaque génération apportant sa pierre à l’édifice. Les activités se sont multipliées rendant le collectif incontournable de la vie politique et culturelle du village.
Philosophes d’avant-garde
Pour l’anecdote, le Goxoki aurait dû s’appeler "Lasai" mais le maire de l’époque qui trouvait l’appellation trop "bestalde" proposa "Goxoki".
Dès le départ, le but de l’association était de réunir les jeunes du village et des alentours autour de manifestations culturelles et sportives originales pour tisser le lien social "par la danse, la pelote, pour les abertzale et les punks" rappelle le collectif, dans le "but préserver nos valeurs, nos traditions, notre langue dans une ambiance festive".
Le constat que les jeunes d’Itxassou avaient établi était clair "pour faire passer les messages, il fallait se mélanger aux autres jeunes mais sans imposer nos idées". Ce libre arbitre a permis à beaucoup d’individus de "prendre conscience des problèmes d’Euskal Herri de la langue, des preso".
Philosophes, ils avisent que "le monde abertzale a trop souffert de son sectarisme. Euskal Herri se construira avec ses habitants et pas seulement avec ses origines". Le Goxoki, "c’est plus un état d’esprit, c’est une philosophie de vie".
Où sont tes années folles?
"Ex-fan des Nineties, où sont tes années folles ? Que sont devenues toutes tes idoles ?". Samedi prochain, c’est au Goxoki que l’on trouvera la réponse avec le concert "Troplin rock gaua" qui mettra en scène les groupes ayant répété au Goxoki : Beltzez, Haurtzarrak, Txakun, Piarres...
Moment fort qui rappellera ces 20 années d’activités mémorables (concerts, match de rugby, Korrika), les plaintes des voisins mais aussi les moments douloureux avec les disparitions de Papi et de Pantxix. Dans ces cas, le Goxoki sert alors de lieux de rendez-vous pour se rendre tous ensemble à l’église.
Les bénévoles, forts et fiers de leur succès, tiennent à "remercier nos fidèles acolytes du Bas-Cambo et d’Uztaritze, le Gaztetxe de Sara, qui est comme notre petit frère, les groupes qui ont gracieusement joué pendant toutes ces années, Ibaialde pour Hirukasko et toutes les personnes qui ont fait de Goxoki ce qu’il est aujourd’hui". Et demain ? "Qui vivra, verra" concluent-ils.
|
