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Suppressions de postes dans le primaire : décision aujourd´hui
·Parents d’élèves, enseignants et syndicats, tous solidaires contre les suppressions de postes dans le primaire
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Promesse tenue : jusqu’à la dernière minute, les parents d’élèves et les enseignants ont mis la pression à l’inspection académique pour empêcher les suppressions de postes annoncées dans les Pyrénées-Atlantiques.
300 personnes se sont rassemblées à 10 heures hier matin devant l’école des Arènes à Bayonne qui abrite les bureaux de l’Inspection Académique. Parmi elles, beaucoup de parents d’élèves représentant les écoles d’Anglet, de Bayonne, de Villefranque, d’Urcuit, d’Urt, de Briscous, d’Hendaye et d’ailleurs. Des professeurs des écoles, des directeurs d’établissement, des élus. Des représentants syndicaux. Des élèves, des parents et des enseignants du lycée André Malraux de Biarritz aussi. Et des enfants, qui n’avaient pas classe aujourd’hui à cause de la journée "écoles fermées". Tous solidaires de la même cause, empêcher les 16 suppressions de postes qui touchent les écoles primaires et maternelles du département.
Prêts pour mai 2008 !
L’Inspecteur d’Académie de Bayonne ayant refusé de les recevoir, les manifestants se sont dirigés vers la Sous-Préfecture. Chaque école avait précédemment été reçue au cours des deux semaines précédentes et l’Inspecteur n’a pas jugé utile de leur répéter que rien ne bougerait avant la réunion du CDEN lundi après-midi à 14h30. Deux petites filles avec une banderole "Ras le bol des suppressions", des papas avec des enfants en bas âge dans les bras, des mamans avec des badges "Ez hunki ene eskolari", "Touche pas à mon école", et une pancarte menaçant : "Mai 68. On est prêts pour mai 2008. Attention Xavier!", le message au Ministre de l’Education Nationale était clair. Les manifestants ne comptent pas en rester là. S’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils comptent poursuivre les mouvements de blocage des écoles et envisageraient des actions lors de la rentrée scolaire 2008-2009.
Parents et syndicats ensemble
Pour faire pression sur le CDEN, le Conseil Départemental de l’Education Nationale, chargé de la répartition des postes à la rentrée scolaire, les parents d’élèves ont décidé d’un mouvement spontané emmené par des mamans en colère et soucieuses de l’avenir de leurs enfants. Ils ont bloqué les classes, pris en otage les directeurs d’établissements, dormi dans les écoles, parfois avec les enfants. Ils ont adressé des courriers réguliers à l’Inspection Académique, alerté les élus. Des grands-parents concernés se sont même joints au mouvement. De leur côté, les syndicats ont appelé à la manifestation générale d’hier: "574 élèves en plus, 16 postes de moins pour les écoles du département. Les organisations SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT éducation et SGEN-CFDT refusent la fatalité d’une carte scolaire inacceptable, et dénoncent le renoncement à la réussite de tous les élèves et la casse du service public de l’Éducation Nationale. Ce sont des dizaines de classes ou d’options supprimées, de fermetures de postes cette année dans les Pyrénées-Atlantiques, un alourdissement des effectifs, des classes, davantage encore plus de précarité pour les personnels de l’Education, une destruction des équipes d’enseignants, une attaque sur l’école maternelle, l’aide aux élèves en difficulté, les conditions de scolarité de tous".
Deux méthodes d’action, parents spontanés et syndicats organisés, pour un même but, et avec une même détermination : permettre aux enfants de travailler dans des conditions sinon meilleures, du moins décentes, dans des classes à effectifs raisonnables.
Partis en covoiturage pour la plupart, les participants au mouvement de Bayonne ont rejoint hier les manifestants du département devant le siège de l’Inspection Académique à Pau. Le CDEN devait y tenir une réunion de concertation pour décider de la distribution des postes à 14h30. Il a finalement été boycotté par des syndicats, des élus et des représentants des parents. Peu avant, l’Inspecteur d’Académie avait été bloqué dans un magasin de la rue des Cordeliers à Pau et avait dû faire appel aux forces de l’ordre pour en sortir. Le CDEN devrait finalement se tenir aujourd’hui.
L’inspecteur bloqué, le CDEN boycotté
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