Conférence sur les RFID à l’Estia de Bidart
·Les entreprises sont invitées à venir s’informer sur cette technologie de plus en plus contestée
Leur nom ne vous dit peut-être encore rien. Pourtant, cette technologie va prendre une part de plus en plus importante dans notre vie, à l’instar des autres technologies que sont la biométrie ou la vidéosurveillance. Les RFID (Radio fréquence identified device : technologie d’identification par radiofréquences) sont des puces miniaturisées ayant intégré un émetteur radio et qui peuvent ainsi communiquer avec un récepteur. Celles-ci sont déjà utilisées comme code-barres "intelligents" dans le commerce, comme mode de traçabilité dans les bibliothèques, comme mode d’ouverture des portes dans les transports etc.
Estia organise une conférence ce jeudi 10 avril sur "la technologie RFID et l’étiquetage pour la localisation et la traçabilité". Celle-ci s’adresse prioritairement aux entreprises et aux étudiants. Pour ses organisateurs "les RFID sont une innovation majeure pour les entreprises" et permettent "le contrôle d’accès, la traçabilité de la production, la gestion, l’authentification et la localisation des objets". Une trentaine d’entreprises locales se sont inscrites dans des secteurs aussi divers que les transports, l’agroalimentaire, l’aéronautique, les hôpitaux etc. Quatre mini-conférences ponctueront la matinée. M. Jean-Marc Morlet, du Pôle de traçabilité de Valence abordera "l’étude et l’art de la technologie des RFID). Le cabinet de Conseil INEUM de Paris reviendra sur les "enjeux et bonnes pratiques de l’étiquetage par RFID. Aric Blévi de l’entreprise Wyniwing de Bidart parlera lui du projet mené avec le Casino Barrière sur le contrôle d’accès dans le cadre des "solutions logistiques en entrepôt, pour l’industrie et la distribution" avec les exemples du Groupe Gascogne, de CDiscount et de Delzongle. Enfin, Renaud Briand traitera les axes de recherches à l’Estia ; les capteurs communicants".
Déjà testées sur les animaux, l’utilisation de radio-étiquettes sous-cutanées sur les êtres humains est en train de s’étendre, officiellement pour lutter contre le kidnapping, assurer des accès protégés, stocker des informations médicales ou payer son entrée en boîte de nuit, pour l’instant. Cette technologie reste néanmoins très contestée par les défenseurs des droits de l’homme qui la considèrent comme "liberticide". Ceux-ci dénoncent la généralisation du fichage (par exemple pour le suivi de quels livres ont été lus dans une bibliothèque), des problèmes éventuels pour la santé (dus à l’utilisation des signaux de radiofréquences), les questions d’éthique posées par cette technologie et un problème de souveraineté numérique et économique. En effet, les RFID, sont administrés globalement par le réseau EPCGlobal, un acteur privé américain. Le système des caisses automatiques dans la grande distribution est basé sur lui aussi sur les RFID.
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