Finale du championnat par équipes -
Un duel d’avants déterminant
·Aimar Olaizola devra étouffer Titin III pour gagner avec Mendizabal le titre de champion dimanche
La finale du championnat 2008 par équipes a lieu demain entre Olaizola II-Mendizabal et Titin III-Laskurain. Une rencontre qui se déroule au mur à gauche de Vitoria, l’Ogueta, dont un petit détail pourrait faire la différence.
Qui a dit qu’un demi-mètre de plus ou de moins importait peu ? Certainement pas ceux qui ont affronté la paire Titin-Laskurain à Vitoria. La dernière rénovation du complexe Mendizorroza a redéfini les limites du mur à gauche l’Ogueta avec 38,5 mètres de long pour 10 de large, et un mur de 9,5 mètres de haut, raccourci de 50 centimètres par rapport à la taille réglementaire. C’est pourtant dans ce genre de fronton plus bas que des avants percutants comme Titin ont le plus d’occasions de faire la différence.
En début de semaine Aimar Olaizola et Oier Mendizabal ont prolongé l’entraînement au mur à gauche de l’Ogueta, pour mieux s’imprégner des lieux. Ils avaient amené comme sparring partners Berasaluce VIII et Rubén Beloki. La séance, dure, intense, a été supervisée par Roberto Garcia Ariño et Salva Bergara, les responsables techniques d’Asegarce. La session terminée, les protagonistes ont discuté du schéma tactique de la finale qui se profile. Et s’il ne fallait retenir qu’un seul message délivré à Aimar Olaizola, c’est que les chances de victoire passent impérativement par une partie où ils devront neutraliser Titin.
"Aimar doit prendre les commandes de la partie, être celui qui donne le rythme de la finale et se montrer autoritaire" explique Bergara, directeur sportif d’Asegarce. "Contre Gonzalez-Barriola, il a infligé des dommages terribles avec ses coups à la volée. Il a imprimé de la vitesse à la pelote et a laissé Gonzalez à bout de souffle. Il a pris l’initiative. Avec Titin, la seule solution, ce sera de faire la même chose. Sinon Titin finit toujours par renverser la rencontre en sa faveur. Et à Vitoria il joue toujours de bonnes parties". Bergara et les techniciens d’Asegarce veulent qu’Olaizola rassure son arrière en donnant le rythme dès le premier point.
Si les deux avants jouent au niveau que l’on attend d’eux très haut-, le facteur X risque bien d’être le comportement et le sang-froid des arrières. En attendant, aucun favori ne se détache clairement de l’affiche de cette finale.
Le choix des "armes"
Le choix du matériel s’est effectué sans la moindre anicroche jeudi. Parmi les pelotes présentées par le sélectionneur Juan Mari Juaristi, Titin et Laskurain ont opté pour un matériel rapide. Olaizola et Mendizabal ont préféré des pelotes moyennement vives. Des choix qui auront leur importance dans un mur à gauche légèrement plus bas et plus long que la normale.
Pas de favori disent les paris
Pour la finale de dimanche, les paris laissent les deux équipes pratiquement à égalité. Pour être tout à fait exact, le duo Titin IIILaskurain (Aspe) détient très légèrement les faveurs des pronostics par rapport à Olaiola IIMendizabal (Asegarce). "L’incertitude règne, cela se voit" confirme José Ignacio Galarza, corredor d’Aspe. "La partie va se jouer derrière, parce que les deux avants sont toujours une garantie dans les finales". Cette année sur les championnats par équipes, les parieurs ont eu en général le nez creux. Sur les 36 parties pronostiquées, le favori désigné par les parieurs l’a emporté à 28 reprises. Olaizola est sorti favori des pronostics à 7 reprises, et il l’a emporté 5 fois. Il a précisément échoué lors du premier duel contre Titin-Laskurain (100/700)...
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