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Les écoles primaires basques se mobilisent
·Les écoles souletines et du sud-Labourd mènent la mobilisation face au projet de carte scolaire de 2008-2009
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Alors que le projet de carte scolaire 2008/2009 élaboré par l’inspecteur d’académie se précise, les écoles touchées par ce que les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves et de pédagogie alternative appellent une "saignée", commencent à s’organiser.La première des écoles à manifester son refus a été celle de Tardets. En effet, la Soule est une des régions les plus touchées par les suppressions pour l’année prochaine.A Tardets devant la suppression d’une classe, les parents d’élèves ont décidé de bloquer l’école depuis mardi. Plusieurs autres centres scolaires souletins ont rejoint le mouvement, comme à Chéraute et Mauléon où les parents sont mobilisés. Polémique au sud-Labourd Comme annoncé dans le JPBdu 26 mars, ces annonces de fermeture correspondent au projet de l’inspecteur académique, qui a été prié de supprimer au total 16 postes sur le département pour l’année scolaire 2008-2009. A l’issue des arbitrages effectués, ce sont au total 70 fermetures qui auront lieu dans le département, avec 35 ouvertures. La région du sud-Labourd a été fortement touchée, puisque dans des cas comme Hendaye ou Saint-pée, des postes ont été supprimés alors que les effectifs ont augmenté. La polémique enfle sur la région, puisqu’une nouvelle façon de compter la répartition des postes par élèves a été appliquée sur la région, amenant à des "aberrations" selon les syndicats. Une opération escargot sera d’ailleurs organisé lundi à Hendaye pour protester contre les trois suppressions de postes. D’autres mobilisations se préparent dans la région, notamment à Saint-pée ou Sare, où les parents d’élèves étaient réunis hier.
Grande grève le 2 avril Alors que les écoles se mobilisent, les syndicats
rapellent que la grande mobilisation aura lieu le 2 avril devant l’inspection académique de Pau. En effet, La Commission Technique Paritaire Départementale (qui réunit les syndicats et l’inspecteur) débattra sur le projet de carte scolaire 2008-2009. Le 8 avril, ce seront les élus qui seront consultés lors du CEDL, et les syndicats réaliseont une nouvelle mobilisation.
Une baisse de moyens dissimulée en bilingue
Contrairement à la "saignée" enregistrée ailleurs au Pays
Basque, à première vue, le secteur de l’enseignement bilingue a été préservé. En
effet, les suppressions et les créations de postes s’équilibrent, même si une
seule nouvelle section bilingue sera créée la rentrée prochaine à l’école
Olhette d’Urrugne.
Or, selon Cathie Pétrissans, du syndicat SNUipp-FSU, cet
équilibre traduit en réalité "une détérioration des conditions de travail". En
effet, le volet qualitatif de la politique linguistique de l’Office Public de la
Langue Basque (OPLB) s’est accompagné d’une hausse des seuils d’élèves par
classe en bilingue (22 en élémentaire et 25 en maternelle au lieu de 20 sur les
deux auparavant). Un même poste couvre donc un nombre d’enfants plus importants.
"Certaines classes sont même à plus de 30 élèves. Bizarre comme qualitatif" se
plaint Pétrissans.
De plus, alors que le volet qualitatif laissait espérer
une hausse des moyens au niveau de l’enseignement bilingue, le nombre de postes
stagne cette année, alors que l’an dernier il avait reculé : "Cette stagnation
des postes n’est pas en accord avec la hausse des moyens annoncée par l’OPLB"
conclut Pétrissans.
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