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Top 14 - 16e journée
Fini les discours, le terrain va parler
·L’Aviron Bayonnais qui a vécu une semaine particulière reçoit cet après-midi (15h) un Stade Français Paris ambititieux
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Entre un Aviron Bayonnais dans le flou, après l’annonce de la non-reconduction la saison prochaine du trio d’entraîneurs, et un Stade Français en deuil à la suite du décès de son vice-président Thierry Gilardi, l’ambiance risque d’être particulière à Jean-Dauger. Sur le plan sportif, le club basque, 5e fin 2007, a glissé à la 9e place à cause de mauvais résultats à l’extérieur. L’Aviron est plus performant à Jean Dauger, mais y a concédé deux défaites face aux ténors Toulouse et Biarritz, qui pourraient donner des idées aux Parisiens. Lesquels ont repris de la confiance, en dominant le XV-bis du leader Toulouse (29-0).
Au sujet de la non-reconduction des contrats de son trio d’entraîneurs, le président de l’Aviron Bayonnais Francis Salagoîty a eu beau le clamer haut et fort et dans la précipitation d’une conférence de presse de dernière minute, "c’est une question de respect envers les entraîneursŠ C’est le rugby professionnel qui veut ça"; tout le monde attend impatiemment la "vérité du terrain" pour voir si vraiment tout va bien à l’Aviron. La question est : quel a été l’impact d’une telle annonce sur les joueurs et sur la motivation des entraîneurs ?
Ensemble, ces derniers ont tenté cette semaine de faire "comme si". Comme si tout était finalement normal, après que le président eut annoncé : "le sujet est clos et je serais le seul désormais à m’exprimer là-dessus".
Répétition de la touche
Alors au-delà des discours d’avant-entraînement que l’on imagine passionnés mais dont on ne sait rien si ce n’est qu’un d’eux s’est déroulé sans le trio de techniciens, les répétitions ont été axées sur le jeu et les gammes. La touche notamment, un secteur où le rendement bayonnais s’est écroulé lors des dernières sorties. Approximation technique, mauvaise communication, choix tactiques peu inspirés, n’en jetez plus, l’Aviron n’a quasiment plus un ballon en touche lors des rencontres du Top 14. Ajoutez à cela une mêlée qui n’offre pas toutes les garanties sur la durée d’un match et les péripéties des ressources humaines, il est compréhensible que les supporteurs bleu et blanc ne soient pas très confiants à l’heure de recevoir cet après-midi l’un des cadors du championnat, le Stade Français Paris.
Des Parisiens, qui avec deux défaites lors de leurs deux dernières venues sur les bords de l’Adour, réussissent pourtant bien à Bayonne. Une donnée qui devrait rassurer petit comme grand Bayonne. Mais une mémoire avisée rappelle à tous, que ces deux matchs, en 2006 et 2007, avaient été tout autant perdus par des Parisiens alors sans ambition car déjà qualifiés pour les demi-finales du Top 14, que gagnés par des Bayonnais "le couteau sous la gorge". La situation en ce samedi du mois de mars 2008 est tout autre. Le Stade Français n’a pas d’autres alternatives que de gagner car la course à la qualification fait rage avec Biarritz, Castres et Perpignan. Et Fabien Galthié, l’entraîneur parisien, avec son ¦il avisé, sait que l’Aviron doute, que l’Aviron accuse le coup physiquement en ce moment. Alors gagner à Bayonne, oui il croit que c’est possible, et il fera tout pour insuffler cette envie de vaincre à ses joueurs.
En face à défaut de garantir un jeu de qualité, l’Aviron va tenter d’opposer ce supplément d’âme que lui donne l’air de Jean Dauger pour réussir à s’imposer à domicile. Chose que les bleu et blanc font avec application depuis le début de saison, sauf quand est venu l’un des grands du championnat Biarritz ou Toulouse.
Une occasion pour le Castres Olympique, une dramatique à Auch
Castres, hôte d’un Montpellier affaibli, peut marquer des points précieux en vue des demi-finales, aujourd’hui lors d’une 16e journée du Top 14 qui voit Paris et Perpignan en déplacements délicats, et un duel Auch-Dax aux relents, déjà, de ProD2.
Castres (5e) - Montpellier (10e) :
Les Castrais, grands revenants de la mi-saison, peuvent rêver des demi-finales en se faufilant dans le carré de tête, mais doivent faire le plein avant un avril infernal (voyages à Perpignan et Bourgoin, réception de Toulouse). Forts d’une série de quatre succès, les Tarnais ont a priori peu à craindre d’un Montpellier en panne depuis février (6 défaites en 8 matches), sonné par Clermont (14-56) et privé de sa charnière Tomas/Trinh-Duc, du centre Lubbe et de l’arrière Bortolussi.
Clermont (2e) - Albi (12e) :
Albi, qui a perdu quatre de ses cinq derniers matches, aura bien du mal à empêcher l’ASM, même si celle-ci fait tourner, (Floch, Rougerie, Vermeulen, Cudmore, Smit au repos) d’empocher un 6e succès bonifié d’affilée. Et de se rapprocher un peu plus des demi-finales, avec peut-être en prime la pole-position provisoire ravie à Toulouse.
Auch (14e) - Dax (13e) :
Les deux promus ont un mal fou à retrouver leurs marques dans l’élite. Auch surtout, qui semble déjà promis à un retour à l’étage inférieur après une première moitié de saison catastrophique (1 victoire en 15 matches). Dax peut encore nourrir quelques espoirs, notamment après sa victoire (11-6) sur Bayonne, qui lui a permis de revenir à cinq longueurs d’Albi. Mais le maintien passe par un succès chez le FCA, qui récupère son pilier international Barcella. Or, les Landais n’ont encore jamais gagné à l’extérieur, même s’ils ont glané un nul et cinq bonus défensifs.
Bourgoin (8e) - Perpignan (5e) :
Les clignotants sont au vert côté catalan : avec le retour des blessés, les hommes de Jacques Brunel ont enfin enchaîné les résultats (4 victoires et 1 nul), et la manière depuis leur succès à Jean-Bouin (23-12), où le Stade Français n’avait plus perdu depuis septembre 2004. Un résultat à Bourgoin frapperait un coup fort en vue des demi-finales, mais l’Usap doit aussi penser au quart européen dans une semaine. Quant au CSBJ, s’il n’est plus aussi intraitable qu’avant à Pierre-Rajon, il sait recevoir les gros, à l’image des succès sur Biarritz (35-15) et Toulouse (30-23). Et Bourgoin récupère Pierre, Wyatt et peut-être son néo-Bleu David.
Brive (11e) - Montauban (7e) :
Après un début de saison désastreux, les Brivistes ont relevé la tête sous l’impulsion de leur nouvel entraîneur Olivier Magne, mais deux défaites à Bayonne puis Biarritz, les ont maintenus à portée de la zone de relégation. Une 4e victoire à domicile permettrait sans doute au CABCL, qui recupère son XV majeur, Steve Thompson et Ben Cohen, d’arrêter de regarder vers le bas. Les Montalbanais ont tout à gagner, d’abord recoller aux 5e-6e places européennes, occupées par Perpignan et Castres.
BOPB - AB le 12 avril à 17h30
Le match Biarritz Olympique Pays Basque contre Aviron Bayonnais, affiche de la prochaine journée du Top 14, a été programmé le samedi 12 avril à 17h30 au Stade Aguiléra. Les places seront mises en vente pour les abonnés biarrots dès le mercredi 2 avril. A partir du jeudi 3 avril, vente publique aux boutiques.
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