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Le JPB > Culture 2008-03-29
Claude Patriat / Directeur de l’IUP Denis Diderot
"Les Basques ont quelque chose à nous dire et ils l´expriment par l´art et la culture"

Après les Tsiganes et les Palestiniens, le Pays Basque est à l’honneur de ces 4es Cyclopédies. Peut-on parler de "cultures empêchées" ?

Plus simplement de cultures d’ailleurs... Il s’agit de provoquer un choc, un véritable échange de regards ; bien plus ambitieux qu’un simple travail de diffusion. C’est la culture en tant que miroir d’une réalité sociale et politique : les Basques ont quelque chose à nous dire et ils nous l’expriment d’une manière artistique et culturelle.

La programmation des étudiants a largement évité la vitrine touristique...

Oui, parce que, pour prendre un exemple, les Cyclopédies c’est un peu l’antithèse des fêtes de la Vigne à Dijon : tous les particularismes y défilent avec leurs costumes... du pur folklore. Or, l’identité culturelle, c’est autre chose...

Comment la décririez-vous ?

Chez nous, elle passe surtout par la pierre, le patrimoine... Dijon est une terre de brassage, un territoire ouvert aux quatre vents ; il y a chez nous un laboratoire de création, mais qui n’incorpore pas un trait de caractère fort. Au Pays Basque, en revanche, il y a des aspérités, une couleur, exprimées surtout par la langue... Ce pays est une langue, et ça, nous, on l’a perdu... En fait, on ne pouvait pas rêver pays plus différents, aux couleurs si tranchées.

Vos étudiants vont travailler sans l’administration culturelle : le Pays Basque a-t-il quelque chose à leur apprendre ?

L’IUP est lié à l’université ; l’avantage, quand la formation y est bien faite, c’est que l’on a un recul théorique, critique et l’épaisseur d’un vécu : ce ne sont pas des technocrates que nous formons... Et sur ce point, l’intéressant au Pays Basque est son mélange d’expérimentation artistique et de tradition populaire, avec un contenu social qui a disparu de l’industrie culturelle.

D’où le fait qu’ils soient allés sur le terrain ?

C’est indispensable. Sinon le festival n’aurait pas de sens. Comme beaucoup on aurait l’occasion de travailler avec des structures labellisées. Là, on travaille avec les gens.


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