La grande pitié des écoles publiques : Saint-Jean-de-Luz peut se vanter de veiller à l'entretien de ses écoles communales qui sont l'objet de ses meilleurs soins, et quels soins jaloux !! L'école maternelle, sise dans le bâtiment de l'hôpital, attend depuis 14 ans les réparations les plus indispensables. La situation de cette école, pour aussi déplorable qu'elle soit, est encore peu de choses en comparaison de celle que nous avons pu constater à l'école d'Acotz. La classe, l'unique salle, n'est autre qu'un grand hangar, ouvert à tous les vents et où la pluie pénètre de tous les côtés ; les élèves et institutrices sont dans l'obligation de garder, durant les cours, bérets et chapeaux sur la tête et pèlerines sur les épaules. La porte d'entrée, les fenêtres, la toiture, sont en piteux état.

L'Amicale Donibandarak se devait de veiller à la santé de ses puînés dans les écoles. À différentes reprises, elle demanda au maire que les réparations les plus urgentes soient faites. L'état des lieux ayant, en effet, été reconnu déplorable. On devait aller très vite pour ces réparations préliminaires qui devaient être le prologue de la totale réfection. Rien n'a été fait. Le manque de crédits dans une ville qui, dans un an, dépense 60 000 francs pour sa musique, vote des centaines de mille francs pour l'élargissement d'un seul promenoir, qui double ses services municipaux, ne peut être allégué. Le devoir de veiller à l'instruction des enfants de la ville n'est-il pas, pour le maire de Saint-Jean-de-Luz, impératif ? Et nous passons sur le devoir d'humanité qui exigerait que l'on veillât davantage sur la santé de nos jeunes écoliers qui feront les citoyens de demain.