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Le JPB > Culture 2007-12-21
Le pop rock de Ken Zazpi explose, cherche ses limites et veut faire sauter les barrières
·Le groupe de Gernika propose samedi le premier concert au Pays Basque nord de sa nouvelle tournée pour Elkartasunaren hilabetea

Quelqu’un leur a glissé qu’au JPB, le journaliste aurait écouté leur dernier album.C’est très flatteur mais dès l’arrivée d’Eñaut et de Jon Mikel dans la rédaction, il faut ravaler son béret et regarder ses chaussures.Dans la pluie des sorties de disques qui jonchent les bureaux avant les fêtes, ce bel objet sobrement intitulé Argiak (les lumières), prenait paisiblement la poussière, à deux jours de leur première au Pays Basque nord, pour un concert samedi à Espelette. Il faut donc d’urgence recourir au latin pour chercher le mea culpa.Car pendant ce temps, le CD s’arrache comme des petits pains dans tout le Pays Basque.Plus de 15000 vendus depuis sa sortie en novembre.Pendant la foire de Durango, il s’en vendait plus d’un par minute, selon la moyenne calculée par le label Oihuka.Par les temps qui courent, où le disque n’est plus à la fête, force est de constater le phénomène.Contre la promesse d’écouter l’album en rédigeant le présent article, les sourires reviennent sur les visages d’Eñaut et de Jon Mikel.Pas cher payé.D’autant que leur musique s’écoute sans effort et révèle une très belle production.Et pour cause.Pour cet album enregistré entre Donostia et Los Angeles, Ken Zazpi a fait appel à Rafa Sardina, ingénieur son aux dix Grammy Awards, originaire de Bizkaia comme le groupe mais qui n’avait jamais produit de groupe basque.En revanche, il a travaillé avec des artistes de renom, comme Michael Jakson.

Habitués à vendre à plus de 20000 exemplaires chacun de leurs disques, les Ken Zazpi sont les premiers surpris de l’engouement que suscite leur quatrième album, et ne peuvent que s’avouer "heureux et chanceux que ça se passe comme ça". Sans vraiment expliquer ce succès, ils disent s’être fait plaisir et c’est peut-être ce qui est contagieux. Un cercle vertueux lorsque ce succès leur permet de pouvoir se donner les moyens de leurs ambitions.Pour l’album Argiak, ils ont pu travailler pendant une année, avant de se payer "le luxe" d’enregistrer pendant un mois entier. Du coup, leur cuisine est déconnectée de pas mal de contraintes."Nous ne sommes pas mus par les besoins du marché.On essaye d’être cohérents avec nous-mêmes et c’est la première chose que les gens apprécient" estiment Eñaut et Jon Mikel.

Limites et points forts

Pour le reste, "nous ne sommes pas les mieux placés pour défendre nos points forts" clament les deux paroliers du groupe en pensant que cet album illustre "le meilleur" d’eux-mêmes et du même coup, leurs "limites".Côté artistique, ils estiment "avoir tiré des leçons des albums précédents" et "savoir davantage ce que nous voulons et les moyens pour y parvenir".Côté "limites", s’il y en a, "ce sont celles que nous avons en nous-mêmes" plaide Eñaut. Les autres "barrières", le groupe prend plutôt un malin plaisir à les faire sauter, comme avec cette propension à jouer dans les théâtres, à Bilbao, à Iruña, à Donostia, histoire de créer un contraste "entre le monde du rock et des salles qui n’y sont pas destinées". Apparemment ça marche et après une tournée en acoustique qui leur a ouvert un nouveau public dans les théâtres, le groupe y prend goût et constate que les fauteuils moelleux du Kursaal n’empêchent pas le public de danser.Ils en redemandent donc et promettent de remplir une nouvelle fois les 1800 places de l’auditorium de Donostia le 9 février prochain.Ils sont aidés en cela par un son pop rock abordable et plein d’entrain.Une musique qui fait écho au thème de l’album, l’espoir, illustré par les lumières d’Argiak."L’espoir est un concept complexe" explique le chanteur Eñaut qui a tenté "d’explorer la diversité dans laquelle on vit l’espoir"."L’espoir n’est pas statique, l’espoir ne va pas de soi, on se bat pour avoir l’espoir".

Fil rouge

Un fil rouge qui lie les 12 titres de l’album, écrits par les deux complices à l’exception des deux chansons Gernikan et Gaueko argiak, signées d’un certain Joseba Sarrionaindia, sans doute le parolier le plus prolifique du Pays Basque depuis sa cavale spectaculaire. Pour le groupe de Gernika, cet hommage est important, car 70 ans après le bombardement de la ville, ils en ressentent encore l’écho.De cette "histoire assez proche", ils ont choisi d’aborder le sujet par la lorgnette de l’humain, en citant notamment des noms de victimes, comme le récit vivant de ces corps qu’on avait du mal à identifier. Preuve que l’espoir pop de Ken Zazpi n’est pas forcément léger. Pour leur premier concert au Pays Basque nord depuis la sortie de Argiak, ils ont d’ailleurs choisi de se produire à Espelette, demain soir, dans le cadre de la semaine de la solidarité Elkartasunaren hilabetea. Pas question là de théâtre ni de Kursaal, mais un bon vieux concert militant où ils seront "etxean bezala", "comme à la maison" disent-ils.


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