Tous les groupes parlementaires représentés au Congrès espagnol ont refusé la motion du PPréclamant du gouvernement le lancement de la procédure d’interdiction du parti Action Nationaliste Basque. C’est la deuxième fois en cinq mois que la droite présente une telle demande au parlement de Madrid.
Selon le porte-parole du PPFernando Zaplana, il existe "des dizaines de preuves" démontrant que la formation abertzale est "un cheval de Troie des terroristes dans les institutions". Il a accusé le gouvernement d’avoir entravé l’action de la Justice avant les élections de mai au cours desquelles ANVa obtenu 439 élus municipaux et 42 municipalités malgré l’interdiction de plus d’une centaine de listes électorales.
Le PSOE a critiqué l’attitude du PP et a rappelé que des 133 candidatures d’ANV qui se sont présentées aux municipales "aucune ne présentait de militant condamné pour son appartenance à une organisation terroriste". Les socialistes ont également rappelé que le gouvernement du PP avait octroyé un montant de 700000 euros à ANVen 2001 en raison des biens confisqués par les franquistes à cette formation pendant et après la guerre de 1936.
Le PSOE a affirmé que "quand il y aura une certitude d’un lien entre ANVet les terroristes", le gouvernement agira, "mais pas un jour avant".
L’AVT, l’une des associations des victimes de l’ETA, a réagi en appelant à manifester le 24 novembre à Madrid pour exiger du gouvernement socialiste l’interdiction d’ANV, ainsi que du Parti Communiste des Terres Basques, EHAK, une formation qui a neuf parlementaires à l’hémicycle de Vitoria-Gasteiz.