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Mundaka, à gauche toute
·Invité de dernière minute Aritz Aranburu a créé la première surprise en éliminant le grand Andy Irons
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Comme tous les ans au début du mois d’octobre (excepté en 2005 lorsque la compétition fut annulée à cause de la "disparition" de la vague gauche), les yeux des surfeurs sont rivés sur le spot bizkaitar de Mundaka-Bakio où se dispute depuis hier le Billabong Pro Mundaka, huitième étape du Foster’s ASP World Tour avec les 44 meilleurs spécialistes du monde. Soit la crème de la discipline. Hier, faute de conditions minimales requises à Mundaka, les organisateurs se sont déplacés de quelques centaines de mètres pour atterrir sur les vagues voisines de Bakio. Quoi qu’il en soit les compétiteurs devraient retrouver dès aujourd’hui celle que l’on (re)nomme "la plus longue vague gauche d’Europe".
Et si grâce à son plateau de choix l'événement bizkaitar est devenu un rendez-vous incontournable du circuit mondial, l’édition 2007 a certainement captivé un peu plus les supporteurs basques. En effet, dès hier, deux surfeurs de Zarautz ont eu l’occasion de se frotter à la longue liste d’Australiens, Sud-Africains, Hawaïens et autres Brésiliens en lice. Aritz Aranburu, invité de dernière minute malgré un sponsor (Quicksilver) autre que l’organisateur (Billabong), a pris sa revanche d’Hossegor, et s’est permis le luxe d’éliminer le grand Andy Irons, n°5 mondial, vainqueur de l’épreuve en 2002. Sur des petites vagues d’à peine un mètre, Aranburu s’est qualifié directement pour le troisième tour grâce à deux vagues évaluées à 5,17 et 8,5. Il a terminé ex æquo avec Dunn (Australie) mais sa meilleure note lui a permis de terminer en tête. L’Hawaïen, pour sa part, troisième de sa série, devra passer par le tour de barrage face à Hodei Collazo. L’autre Zarauztar de la compétition a dû se contenter de la deuxième place derrière Kelly Slater, un autre favori au titre.
Fanning peut devenir
champion du monde
Car en plus de la présence des deux Gipuzkoar sur les vagues gauches, le Billabong Pro de Mundaka présente un challenge beaucoup plus alléchant concernant le classement définitif. En effet, l’étape bizkaitar pourrait dévoiler le nom du futur champion du monde. L’Australien Mick Fanning obtiendrait sa première couronne mondiale en cas de victoire, si dans le même temps ses concurrents directs Kelly Slater (USA) et Taj Burrow (Australie) n’atteignent pas les demi-finales. La pression est donc de retour sur les épaules de Slater... d’autant que le leader du classement a décidé de placer très haut la barre dès le premier jour. Fanning a réalisé hier le quatrième meilleur score de toute la journée (17,07), juste derrière l’Australien Joël Parkinson (17,83).
Taj Burrow, actuel n°3 mondial, qui n’a jamais gagné à Mundaka, espère lui aussi réaliser un bon résultat et rester en lice pour le titre mondial. "J’ai bien l’intention de gagner quelques-uns des derniers contests de l’année. C’est ce qu’il faut faire pour gagner le titre et je compte bien y arriver" a déclaré confiant l’Australien. Pour l’heure, il n’a pas trop réussi son entrée en lice (12,07). Il a cédé la place de leader à son compatriote Campbell (13,90). Burrow devra donc disputer aujourd’hui le tour de repêchages face à Drollet.
Il y en a un autre qui aimerait aussi faire une perf’ à Mundaka. Vainqueur l’an passé alors qu’il n’était encore qu’un rookie, Bobby Martinez est ravi de revenir en terre basque tout en sachant que : "le passé est le passé. J’ai gagné à Teahupoo en 2006 et fait 17e en 2007. Alors à Mundaka, on verra...". Dès le 1er tour, il s’est imposé devant Occy, vainqueur en 1999 et vétéran du Tour, et Ricky Basnett. On gardera également un ¦il sur Jérémy Florés, le Réunionnais, actuellement n°8 mondial et qui a terminé premier de sa série avec une note de 12,35.
La "plus longue gauche" d’europe
Certes, peut-être pas hier. Les conditions météorologiques n’étaient pas au rendez-vous. La compétition s’est donc déplacée à Bakio pour des vagues d’à peine 1 mètre. Mais ce n’est que partie remise. Certainement aujourd’hui ou alors demain si l’on se fie aux prévisions des spécialistes des marées, la "gauche" de Mundaka sera en mesure de proposer sa meilleure version. De montrer à tout le monde qu’elle est bel et bien à nouveau opérationnelle après l’avoir enterrée en 2005. Les travaux de dragage dans l’embouchure du fleuve avaient en effet rendu malade "la gauche la plus longue d’Europe". Billabong n’hésita pas. L’étape du Mondial fut annulée. Depuis, le banc de sable, à l’origine de la formation de la vague et qui avait disparu, s'est reformé pour produire de nouveau les tubes qui ont fait la gloire du spot bizkaitar.
La vague se trouve à l’embouchure du fleuve Oka, au c¦ur de la Réserve protégée d’Urdanibia. Elle peut générer des tubes très creux qui déroulent sur plus de 200 mètres. Considérée comme la meilleure "gauche" d’Europe.
Pour que les surfeurs puissent pleinement s’exprimer, la "gauche" de Mundaka doit mesurer 2,50 mètres et être accompagnée d’un vent moyen "off shore" (vent de terre qui rentre dans la vague et la creuse pour former un tube). Dans ces conditions maximales les meilleures notes sont envisageables.
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