Bleu cherche bonne stratégie
·Pour affronter les All Blacks, Laporte dévoilera son XV par rapport à la stratégie à mettre en place
Le XV de France devra choisir entre deux stratégies ; produire du jeu ou mettre la priorité sur l’occupation du camp adverse et la défense, pour affronter la Nouvelle-Zélande en quarts de finale du Mondial, samedi à Cardiff. Depuis le début de la préparation, en juillet, l’encadrement du XV de France brandit sa philosophie: "On gagnera la Coupe du monde à trente". Ce choix, qui prive les Bleus d’une "colonne vertébrale" patinée par les matches, permet en revanche de maintenir sous pression tous les joueurs, et d’adapter chaque composition d’équipe au profil de l’adversaire. Face aux All Blacks, ils pourront ainsi choisir entre une option basée sur la vitesse ou une stratégie reposant sur la défense et l’occupation du camp adverse. A priori, l’option choisie devrait influencer en priorité la composition des lignes arrière. Le pack, lui, devrait ressembler à celui qui avait débuté le match face à l’Irlande, avec notamment une première ligne (Milloud, Ibanez, De Villiers) et une troisième ligne (Betsen, Bonnaire, Dusautoir) inchangées. En deuxième ligne, il faudra trancher entre Nallet et Pelous, pour pousser aux côtés de Thion. En l’absence de Mignoni, blessé, Elissalde est certain de débuter le match au poste de demi de mêlée.
Plusieurs options
Option vitesse. Cette stratégie, privilégiant le jeu dynamique et la vitesse, serait bâtie autour de la titularisation de Michalak à l’ouverture, avec Traille et Jauzion (ou Marty) associés au centre de l’attaque. Dans ce cas, l’encadrement conserverait sa confiance au "triangle arrière" du Stade Toulousain, Heymans-Poitrenaud-Clerc, très performant face à l’Irlande, en défense aérienne comme dans le domaine de la relance.
Option physique et pied. Cette option permettrait au XV de France d’axer sa stratégie sur l’occupation du camp adverse, via un jeu au pied long, et la défense. Elle serait bâtie autour de la titularisation à l’ouverture de Beauxis, très performant dans le jeu au pied d’occupation à chacune de ses apparitions. Il pourrait conduire une ligne d’attaque où figureraient Traille et Jauzion au centre. "Entre Lionel et Damien, nous avons deux pieds de niveau international, a souligné Bernard Laporte. Quand l’un n'est pas là, il nous faut l’autre, mais les deux peuvent être là. Je ne dis pas que ce sera cela. Mais c’est un schéma à envisager". Par ailleurs, l’aile droite serait promise à Rougerie, alors que Dominici, Clerc et Heymans seraient en concurrence pour la place d’ailier gauche. Le même Heymans pourrait constituer un concurrent sérieux pour Poitrenaud à l’arrière.
La défense privilégiée ?
Hormis en 1994 où le XV de France avait imposé son jeu lors des deux tests-matches "historiques" remportés en Nouvelle-Zélande, les victoires des Bleus (10 en 45 confrontations depuis 1906) ont toujours été bâties sur la rébellion et le combat. Bernard Laporte et ses adjoints pourraient ainsi privilégier une stratégie basée sur la défense et le jeu au pied. "Il faut les empêcher d’avancer, il faut les perturber sur le combat, que ce soit la mêlée, les rucks, a martelé l’entraîneur du XV de France hier. Il faut aussi avoir une couverture en troisième rideau parce que l’on sait que pendant une demi-heure, ils jouent pas le ballon, ils ne font que taper et occuper le terrain".
Les Bleus pourraient ainsi opter pour une stratégie centrée autour du pied de Beauxis, avant de donner davantage de volume à leur jeu, avec la rentrée de Michalak en cours de match. La composition d’équipe, qui sera dévoilée demain matin, fournira des éléments précieux sur l’approche arrêtée par le XV de France.
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