Après un succès total dès sa première édition (31000 visiteurs), Lurrama est déjà dans l’obligation de s’agrandir. Pour les 2, 3 et 4 novembre prochains, le salon de l’agriculture de qualité prendra donc place sur le quai Chaho, en centre-ville bayonnais et en profitera pour étoffer son programme. La Maison des Associations de Glain continuera toutefois à être une antenne de l’événement, notamment pour la soirée du vendredi et le repas des chefs qui accueillera 700 convives le dimanche.

Des files d’attente pour voir les animaux, une foule qui se presse au marché fermier, des repas pris d’assaut, la première édition de la Ferme Pays Basque avait été prise de cours devant le flot de visiteurs. Il a donc fallu trouver d’autres solutions pour cette année. Les organisateurs s’apprêtaient donc à profiter de la salle Lauga en même temps que de la Maison des Associations de Glain pour agrandir la manifestation. Mais ils ont appris il y a quelques semaines que le match de rugby Bayonne-Dax avait également lieu le 3 novembre et qu’une loi interdit l’organisation de deux événements d’ampleur sur un même site.

Du coup, Lurrama s’installera sur la grande esplanade herbagée du quai Chaho. Ici, point d’infrastructures, d’où l’obligation d’installer, chapiteaux, parquets et autres équipements pour pallier l’absence de salles. "Cela va générer un surcoût de 30 à 40000 euros. Nous avons donc été amenés à demander une petite participation aux visiteurs", a expliqué Maryse Cachenaut, vice-présidente de Euskal Herriko Laborantza Ganbara, co-organisateur de l’événement. Cette contribution "symbolique" s’élèvera à 2¤ par personne âgée de plus de 15 ans.

Ce déplacement a néanmoins ses avantages. La vitrine de l’agriculture basque de qualité s’installe sur un site plus proche du centre-ville en espérant drainer encore plus de citoyens à qui expliquer les enjeux de modes de production mais aussi de consommation respectueux de la société et de l’environnement. Et les organisateurs ont veillé à rectifier le tir sur les lacunes de 2006. "L’an dernier, nous avons observé de longues files d’attente pour pouvoir entrer sous le chapiteau qui abritait les animaux. Les normes de sécurité imposaient qu’il n’y ait pas plus de 50 personnes à la fois à l’intérieur. Cette année, l’accueil sera beaucoup plus confortable", a expliqué Maryse Cachenaut. En effet, les animaux, qui seront plus nombreux que pour la première édition, seront logés dans des box alignés sous un chapiteau ouvert sur un tout un côté. De quoi contenter plus de visiteurs à la fois. A l’image de ce qui se fait au Salon de l’Agriculture de Paris, les animaux seront également conduits par les éleveurs dans un enclos de démonstration pour y être présentés en détail.

Cette deuxième édition de Lurrama comptera avec quelques autres nouveautés. Au milieu du marché fermier de 1500 m2 sera aménagé un espace restauration de 300 places. "Les gens avaient souffert du manque d’endroit pour s’asseoir, souffler un peu, manger", ont avancé les organisateurs. Un pôle environnement où seront présentés des outils et méthodes liés aux énergies renouvelables, aux modes de chauffage... s’ajoutera aussi au paysage tout comme un espace machinisme qui comptera avec les tracteurs et matériels utilisés en agriculture durable.

Les enfants, qui avaient constitué plus d’un cinquième des visiteurs en 2006, ne sont pas oubliés. Jeux gonflables, balades en poneys et ânes mais aussi multiples ateliers pédagogiques sur le goût, les gestes "verts", le lien entre nutrition et santé sont prévus. Le pari étant ici aussi de proposer plus d’animations "pour permettre le désengorgement" observé l’an passé.

Point d’orgue de la première édition, le repas gastronomique concocté par des grands chefs du Pays Basque est naturellement reconduit le dimanche. Sept cents convives pourront en profiter. Il aura lieu à la Maison des Associations tout comme la soirée du chant basque, le vendredi, qui proposera aussi un repas à base de produits de qualité. La soirée sera précédée d’une mini-transhumance avec brebis et joaldun depuis le quai Chaho jusqu’à Glain.