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Le JPB > Culture 2007-10-02
Berlin / Julian Shnabel
Rock’n roll attitude

Définitivement, Lou Reed est sympa comme une porte de prison et son album Berlin est somptueux.Dans le cadre idéal du théâtre Victoria Eugenia, avec écran géant et son parfait, l’album mythique a été somptueusement ressuscité pour Zinemaldia, 33 ans après sa sortie. Présenté hors compétition, Berlin est un concert en 16/9e, qui compile les cinq concerts historiques donnés par Lou Reed en décembre 2006 à New York, lorsqu’il a joué pour la première fois sur scène son troisième album solo, considéré aujourd’hui comme l’un de ses chefs-d'¦uvre. Schnabel, metteur en scène du concert, a recréé un décor d’hôtel verdâtre. En toile de fond, il projette un film réalisé par sa fille Lola, qui montre la déchéance de Caroline, jouée par l’actrice française Emmanuelle Seigner. Julian Schnabel, qui possède une résidence à Donostia, ville d’origine de sa femme Olatz, a convaincu le lunatique Reed de sortir de sa tanière pour se rendre au bord de la Concha. "Quand j’ai fait cet album, j’ai tout de suite eu envie d’en faire un concert", a déclaré Lou Reed en conférence de presse. Mais le côté triste et froid de Berlin, tranchant radicalement avec son précédent succès, Transformer contenant le tube Walk on the wild side, avait gelé la critique. Décrit à sa sortie comme l’un des albums les plus déprimants jamais enregistrés, Berlin raconte en dix chansons l’autodestruction d’une femme, Caroline, sur fond de drogue, de sexe, de violence de la part de son compagnon Jim, de désamour et de suicide. "J’ai toujours aimé cet album et je ne fais pas de disques pour la critique", donc quand "un ami de Brooklyn m’a demandé pourquoi je ne jouais pas Berlin sur scène, j’ai décidé de le faire", a expliqué Lou Reed. Certes, "quand cet album est sorti, personne ne voulait l’écouter" mais "ce qui est bon ne vieillit pas", a expliqué Julian Schnabel (qui a également reçu un prix du public à Zinemaldia pour Le scaphandre et le papillon). Un ch¦ur formé par des adolescents de Brooklyn apporte une touche tantôt mélancolique, tantôt optimiste. Schnabel explique que ce film "n’est ni un vrai documentaire ni un vrai concert filmé, mais une sorte d’hybride", qui fait revivre des chansons devenues mythiques comme Lady day et Sad song. Dans Caroline says II, Lou Reed a des sanglots dans la voix et parvient à transmettre la détresse de la jeune femme, qui finit par se couper les veines avec un rasoir. Julian Schnabel et Lou Reed ont décidé d’inclure dans le documentaire trois chansons moins tragiques qui ne figurent pas sur l’album. Le film se termine ainsi sur le cultissime Sweet Jane, repris en boucle au Pays Basque sous l’intitulé Maritxu dont la première version par Velvet Underground date de 1969. "Nous ne voulions pas que les spectateurs se coupent les veines en sortant du cinéma", a plaisanté Schnabel, sans dérider Lou Reed qui a refusé d’en dire plus.


 
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