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Le JPB > Culture 2007-09-07
Luciano Pavarotti, la vie en chantant
·Considéré comme le plus grand ténor du monde, l’Italien Luciano Pavarotti est mort hier matin à l’âge de 71 ans à Modène

Considéré comme le plus grand ténor du monde, l’Italien Luciano Pavarotti, dont la mort a été annoncée hier matin à l’âge de 71 ans, a traversé la vie en chantant l’opéra sur les scènes les plus prestigieuses. Doté d’un timbre exceptionnel, il a conquis en 40 ans de carrière tous les publics, supplantant, dans le c¦ur des amoureux du bel canto, le "grand Caruso" disparu au début du XXe siècle. Sa silhouette rabelaisienne, sa barbe brune soigneusement taillée, son sourire éclatant l’imposent sur scène. De la Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York, de la Tour Eiffel à la Place Rouge, en passant par la Cité interdite, Pavarotti donne sans compter de sa voix et de sa présence incomparables.

A sa naissance, le 12 octobre 1935 à Modène (centre de l’Italie), il crie si fort que le médecin déclare à ses parents musiciens que Luciano sera "un excellent ténor". En attendant, il chante dans les ch¦urs de l’opéra local et se destine à être instituteur. Lauréat d’un concours lyrique en 1961, il débute dans le rôle de Rodolphe (son préféré) dans La Bohème de Puccini, à Reggio Emilia. La même année, il chante La Traviata à Belgrade. De concerts en festivals, les scènes d’Europe Amsterdam, Vienne, Zurich, Londres qui l’accueillent sont très vite dépassées. En 1965, il triomphe à Miami avec Lucia di Lammermoor. La soprano américaine Joan Sutherland qui l’accompagne le suit en tournée en Australie. La même année, il chante Rigoletto, le Requiem de Verdi et La Bohème à La Scala de Milan. Le Metropolitan Opera l’accueille en 1968 et en 1972, le public du célèbre opéra lui décerne une exceptionnelle ovation lors de la reprise de La Fille du régiment de Donizetti avec Joan Sutherland. Exigeant avec lui-même, Luciano Pavarotti, qui limite ses concerts à 100 par an, attend de ses partenaires qu’ils soient "bons et sympathiques". Montserrat Caballé, Kiri Te Kanawa, notamment, l’accompagnent volontiers.

En trio

En juillet 1998, lors du concert géant retransmis depuis la Tour Eiffel, Jose Carreras et Placido Domingo composent avec Pavarotti un formidable trio de ténors. En juin 2001, La Cité interdite s’ouvre aux trois chanteurs lors d’un concert destiné à soutenir la candidature chinoise aux Jeux Olympiques de 2008. Pavarotti, qui nourrit une passion pour les pur-sang, les pâtes fraîches, la bonne chère et les vins de qualité, se sépare en 1995 d’Adua, épousée en 1960 et mère de trois de ses filles. Il a eu une quatrième fille en 2003 avec sa compagne Nicoletta Mantovani, qu’il a épousée en décembre 2003. Il est grand-père depuis avril 2002.

Connaissance du solfège

Gai, parfois colérique, volontaire au point de perdre 35 kg en quelques semaines pour chanter Werther, "Il signor Tenore" a enregistré des dizaines d’albums depuis 1964. Capable de chanter tous les registres, de la variété à la chanson napolitaine, il donne des concerts en duo avec Sting, Joe Cocker ou Mariah Carey, pour défendre des causes humanitaires. Aux critiques qui se déchaînent contre le mélange des genres et mettent en doute sa connaissance du solfège, Pavarotti répond : "ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, sauf que je suis grassouillet !"

Lauréat, entre autres récompenses mondiales, du prestigieux Grammy Award, Pavarotti avait entamé en mai 2004 une tournée mondiale d’adieux à l’approche de ses 70 ans, qu’il avait dû interrompre en juillet 2006 pour être opéré d’un cancer du pancréas. A l’époque, il avait exprimé l’espoir de remonter sur scène début 2007 pour terminer sa tournée. Hier matin, les médias italiens ont annoncé la mort du ténor, qui avait été hospitalisé pendant trois semaines au mois d’août dernier dans un hôpital de Modène, sa ville natale où ses obsèques devraient se tenir demain.Une chapelle ardente devrait également y accueillir ses admirateurs aujourd’hui.


 
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