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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2007-06-15
Jean-René ETCHEGARAY / 1er adjoint au maire (UDF-MoDem) de Bayonne
Contre l’abstention et pour un vote de progrès !

L élection présidentielle est devenue le fait politique majeur de notre régime. Les citoyens l’ont bien compris en participant à cette élection dans une proportion qui doit rassurer sur l’envie de démocratie des Français.

Pourquoi alors l’abstention a-t-elle été aussi forte au premier tour des élections législatives ?

Est-ce à dire que pour nombre d’électeurs le Parlement ne serait plus le contre-pouvoir dont Montesquieu dans L’Esprit des Lois faisait le garant sinon de la démocratie du moins des libertés fondamentales. Tout détenteur de pouvoir, disait-il, a tendance à en abuser. Ce sont principalement les députés, représentants de la Nation (autant que de leurs circonscriptions), qui ont vocation à exercer sur le Gouvernement issu de la volonté présidentielle un contrôle. Par le vote des lois et du budget bien sûr mais aussi par les nombreux instruments de contrôle parlementaire, les députés peuvent être les artisans d’une véritable démocratie parlementaire.

Voilà pourquoi l’abstention (qui certes peut avoir parfois un sens) lors de ce second tour de scrutin pourrait être un signe d’abandon préjudiciable au fonctionnement de nos institutions.

Dans la Ve circonscription des Pyrénées-Atlantiques, comme vraisemblablement dans quelque autre lieu, les deux projets de société présentés par les deux candidats sont suffisamment différents pour ne pas laisser indifférent et justifier l’expression.

D’un côté Jean Espilondo, dont on nous dit qu’il représenterait désormais toutes les sensibilités de gauche. Difficile pourtant de ne pas se souvenir des divisions de la famille de gauche. Comment par exemple imaginer qu’un projet cohérent puisse se dégager entre d’une part les tenants encore vivaces de la théorie marxiste, qui veulent encore ignorer la chute du mur de Berlin, et d’autre part les sociaux-démocrates qui participent à de plus en plus de coalitions gouvernementales partout en Europe ?

La gauche n’a jamais été aussi radicalement plurielle et pourrait-on dire en opposition dans ses différentes composantes !

Et Jean Espilondo est tout sauf un fédérateur de ces courants. Le discours de division l’emporte toujours sur celui de l’union, alors que nos concitoyens préfèrent voir ce qui nous unit à ce qui nous divise. Le candidat socialiste fut député pendant la précédente législature et l’on a peine à se souvenir de ce que fut son action pendant cette période. En revanche, nos oreilles raisonnent encore des prises de position contre les tenants du grand capital, ou encore contre tous ceux qui voudraient au nom des libertés locales remettre en cause le centralisme de l’Etat. Ce discours idéologique, qui a beaucoup coûté aux nations européennes, n’a aujourd’hui aucune pertinence. Les citoyens français et européens ont soif de laïcité, cette idée devant s’entendre comme un moyen de neutralité par rapport aux religions mais aussi au regard des idéologies politiques qui ont façonné l’histoire moderne. L’avenir de nos pays européens n’est ni totalement libéral ni franchement socialiste. De l’autre Jean Grenet, député sortant. L’expérience de son père explique certainement le pragmatisme qui caractérise le candidat du Parti radical et de l’UMP. C’est par le radicalisme que le Docteur Henri Grenet fit partie en 1965 de la FGDS menée par François Mitterrand. C’est aussi par le radicalisme que le Docteur Jean Grenet se présente au nom de la majorité présidentielle. La précision est utile car elle éclaire l’esprit de pluralisme et d’ouverture dans lequel Jean Grenet entend se positionner. Le crédit de Jean Grenet se vérifie dans la gestion de sa ville depuis 1995 avec une majorité issue de l’UMP certes, mais aussi de l’UDF, du PNB et surtout de toutes les sensibilités de la société civile. Au quotidien de l’action municipale, il faut le dire, rien de cette diversité n’est perceptible. Et le bilan est là pour témoigner de la richesse que génère cette diversité.

D’aucuns pourront regretter que l’action du député sortant n’ait pas été aussi loin dans tel ou tel domaine. Sur l’économie et l’emploi, nul ne peut contester que les fermetures d’entreprises, dont certaines étaient malheureusement difficilement évitables, vont être sinon remplacées du moins compensées par de nouvelles ouvertures dans des zones d’activités. Et c’est bien le député qui par son intervention a pu rendre les choses possibles. Dans le domaine du logement aussi, l’enjeu du foncier supposait beaucoup plus de pragmatisme que d’idéologie. La création de l’Agence d’Urbanisme et de l’Etablissement public foncier local doivent beaucoup au député qui a fédéré les politiques publiques pour le service du logement et permettre aux habitants du Pays Basque de vivre chez eux. Enfin sur l’important sujet des langues et des cultures régionales, la création de l’Office public de la langue basque, et plus récemment du Syndicat Mixte du Musée Basque, en partenariat avec le Conseil Général et la CABAB, constituent autant d’exemples de dossiers menés à bon terme.

Autant de raisons qui m’amènent à proposer de voter en faveur de Jean Grenet pour l’avenir de notre circonscription et du Pays Basque.


 
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