Gara: Latest news - Printed edition  |  Le Journal |  Documents
 
EUS | ES | FR | ENG
 » PRINTED EDITION
  - Index
  - Sujet à la une
- Basque Country
- Local
- Opinion
- Culture
- Sports
 » DOCUMENTS
 » Hemeroteka
Le JPB > Pays Basque 2007-04-28
La CGT, l’UNSA et la FSU réitèrentleur opposition à inviter le syndicat LAB
·J-B. Etcheto de la CFDT, estime que le rassemblement des salariés doit être le plus large possible pour le 1er Mai

"Cela fait 7 ans que le syndicat LAB existe en Pays Basque nord et il est évident que nous sommes devenus un syndicat référentiel, même si nous sommes encore un petit syndicat" commente Amaia Fontang, responsable de LAB en Pays Basque nord, au lendemain de la communication faite par les syndicats CGT, CFDT, FSU et UNSA d’organiser un défilé du 1er Mai à Bayonne, sans avoir invité le syndicat LAB à coorganiser la manifestation et à la prise de parole finale.

Amaia Fontang rappelle que "l’unité syndicale et la mobilisation sont les priorités" du syndicat et que c’est dans ce sens que LAB travaille main dans la main avec un bon nombre de collectifs, mouvements sociaux et syndicats sur le terrain. "Plus nous serons ensemble plus on aura de force, dans les entreprises comme dans des journées revendicatives comme le 1er Mai" souligne-t-elle, regrettant l’attitude des autres syndicats et notamment de la CGT.

Pour autant et même si leur logo n’apparaîtra pas sur la banderole de tête et même s’ils ne sont pas invités à prendre la parole en fin de manifestation, Amaia Fontang assure que les militants de LAB seront dans les rues de Bayonne, en fin de cortège, à leur habitude, "afin que le nombre de manifestants soit le plus grand possible". Cependant, le syndicat souhaite diffuser également un message lors de ce rendez-vous annuel, jour des travailleurs, raison pour laquelle ses sympathisants sont invités à se réunir devant la mairie à la fin de la manifestation, alors que les autres syndicats seront autour du kiosque place de Gaulle, derrière la Mairie.

Amaia Fontang regrette que "certains syndicats mettent un préalable politique" afin de participer ensemble à l’organisation de ce rendez-vous. "La CGT met-elle un préalable politique à la CFDT pour défiler ensemble?" s’interroge la syndicaliste, qui dit respecter la diversité et les points de vue différents de chaque organisation.

Pour LAB, la question de la condamnation de la violence "est une excuse avant tout". "Nous avons au sein de LAB des sensibilités politiques différentes, certains sont des abertzale d’autres non" précise Amaia Fontang, estimant qu’un syndicat doit respecter les différentes sensibilités de ses adhérents. "Nous sommes un syndicat du Pays Basque, internationaliste, qui cherche à améliorer les conditions de travail des travailleurs, et de donner à chacun le droit à avoir un travail digne" ajoute-t-elle en réitérant que seule l’unité syndicale peut renforcer les revendications des salariés.

Pour LAB, le problème résiderait plutôt sur le fait que "des syndicats comme la CGT veulent le monopole de la scène syndicale" et rappelle que "le syndicat Sud a également été exclu" et devrait faire face à "d’innombrables obstacles".

Condamnation

Pour Alain Duzert, secrétaire général de l’Union Locale CGT, les choses sont beaucoup plus simples. "La CGT a toujours mis comme préalable la condamnation de toutes les formes de terrorisme, en clair, nous avons décidé de travailler avec les associations et les formations politiques qui condamneront toutes les violences, entre autres, celle de l’ETA" explique le secrétaire de l’union locale pour conclure qu’ils ont décidé "de ne pas travailler avec LAB". "C’est un choix démocratique de la CGT" précise-t-il.

Alain Duzert ajoute que FO, CFTC et Sud ne sont pas non plus invités cette année. "Ils nous demandent toujours de mettre leur logo sur la banderole de tête, nous le faisons, mais leurs militants ne viennent jamais" souligne-t-il en rappelant que FO sera cette année à Bordeaux et la CFTC à Paris. Sur le syndicat Sud ou G10 solidaire, il précise qu’"ils ne sont pas organisés en Pays Basque contrairement au Béarn". De plus il précise que cette décision est également partagée par l’UNSA et la FSU.

Alain Duzert rappelle à l’égard de LAB que "ce syndicat avait refusé de se joindre à la manifestation contre le terrorisme à laquelle pourtant ils avaient été invités".

Le secrétaire de l’union locale de Bayonne réfute l’idée que la CGT craindrait une montée en puissance de LAB qui affaiblirait la CGT. "La multiplication d’organismes syndicaux n’est pas une bonne chose en soi, parce que cela divise et affaiblit le mouvement syndical comme cela a été le cas à Air France, ou dans d’autres grandes entreprises où le grand nombre de sections a eu comme conséquence la régression des pouvoirs sociaux". Et interroge sur le pourquoi de la création de LAB "alors qu’il y avait déjà suffisamment de syndicats sur la place publique pour défendre les salariés". "La présence de LAB aux Prud’hommes est-elle due à un vote ouvrier ou à un vote politique ?"questionne-t-il.

Réétudier

Françoise Loustau-Laplaces porte-parole de l’UNSA en revanche précise que la question n’a pas été rediscutée au sein de l’UNSA ni au sein de l’intersyndicale, et que c’est la position adoptée il y a deux ans qui a été reconduite, en décidant de ne pas inviter le syndicat LAB "qui n’avait pas souhaité condamner les violences en Pays Basque". Néanmoins, la représentante de l’UNSA estime que LAB devrait refaire une demande afin que la question soit réexaminée au sein de l’intersyndicale et dans chacun des syndicats.

Jean-Baptiste Etcheto secrétaire général de la CFDT Pays Basque, pour sa part, réitère sa position favorable à la participation de LAB et à l’union des forces de l’ensemble des syndicats. "LAB est un syndicat légal qui a pu participer aux élections prud’homales en obtenant un élu, nous estimons qu’il n’y a pas de raison pour l’exclure, nous avons souhaité que LAB puisse participer mais nous n’avons pas été entendus" commente-t-il. Jean-Baptiste Etcheto précise que l’invitation à l’organisation de la manifestation du 1er Mai a été faite à l’initiative de la CGT "qui n’a pas souhaité que LAB participe à l’organisation du défilé". La CFDT précise ne pas partager cette attitude "d’ostracisme" à l’égard de LAB, mais "n’estime pas pour autant que ce soit une raison suffisante pour quitter le travail en commun autour du 1er Mai".

Par ailleurs, l’assemblée des élus abertzale des sept provinces Udalbiltza, le parti ANV-EAE ainsi que les jeunes abertzale de Segi appellent également à participer aux différents rendez-vous fixés en Pays Basque, dont la manifestation à 10h30 à Bayonne et midi à Mauléon.


 
Print
 
...More news
Pays Basque
"Nicolas Sarkozy fera un fleuve en Pays Basque"
Pays Basque
L’exécutif basque confirme sa décision d’interdire la commercialisation de l’anchois
Pays Basque
La CGT, l’UNSA et la FSU réitèrentleur opposition à inviter le syndicat LAB
Culture
Maddi Oihenart déploie ses ailes
Sports
Le bonheur du BOPB se trouve en Catalogne
Sports
Bras de fer au Trinquet moderne
Sujet à la une
Une ligne très haute tension menace le ciel navarrais
  © 2006 Baigura | Contact | About us | Advertise