Une vérité qui dérange suscite le débat
·Les cinémas du Pays Basque affiliés à Cinévasion proposent un ciné-débat autour du dérèglement climatique de la planète
Ce petit fond d’air printanier tombe plutôt bien, en ce mois de janvier, pour relancer le débat sur le réchauffement climatique et ses conséquences inquiétantes pour la planète.A ceux qui se réjouissent d’un redoux de l’hiver, les cinémas du Pays Basque affiliés à l’association Cinévasion proposent une autre réalité autour du bien nommé documentaire Une vérité qui dérange. Comme ce fut le cas à Mauléon lundi, le film sera accompagné d’une solide explication en compagnie de spécialistes, qui ne seront pas les mêmes à Saint-Palais, Saint-Jean-Pied-de-Port ou Saint-Jean-de-Luz (lire le programme ci-contre).Un Ciné-débat organisé en collaboration avec l’Association Lacq Odyssée, centre de culture scientifique, technique et industrielle des Pays de l’Adour.Les scientifiques qui participent à ces soirées aborderont le débat en fonction de leurs compétences, mais aussi de leurs engagements et de leurs sensibilités. Avec tout de même un thème imposé, celui du fameux film où l’ancien vice-président américain Al Gore joue son propre rôle de croisé pour éveiller les consciences sur l’effet de serre et les conséquences des actions de l’homme sur son environnement.Pour l’association Lac Odyssée, "c’est le réchauffement des eaux océaniques et de la basse atmosphère qui inquiète actuellement. L’effet de serre, bénéfique en lui-même pour la vie sur terre, est en augmentation manifeste, constatée par l’observation de la température depuis plusieurs décennies".Le verdict est sans appel : "l’amplitude de l’augmentation est plus importante que les variations depuis 1000 ans obtenues par la reconstruction de l’évolution de la température à partir de variations de différents éléments naturels". Une situation inquiétante, dont les conséquences peuvent être désastreuses : augmentation du niveau des mers, fonte des glaces et des glaciers, extension des déserts.Et si le documentaire Une vérité qui dérange est alarmant c’est justement pour inciter à l’action ceux qui ne sont pas encore persuadés de cette éventualité. A ce titre une donnée exposée par Al Gore est symptomatique. Selon le magazine américain Science Magazine, fin 2004, 928 études scientifiques corroboraient la thèse du réchauffement climatique et aucune ne la contestait. Parallèlement, à la même époque, 53% des articles de presse la mettaient en doute. D’où le titre partisan du film : Une vérité qui dérange.
Idées reçues et CO2
AlGore part de ce constat pour combattre les idées reçues et le CO2, dans l’idée de créer une dynamique politique pour que les Etats-Unis mènent les efforts internationaux de réduction des émissions de gaz responsables du réchauffement atmosphérique dont ils produisent 25% du total. Al Gore le sait bien puisqu’il a été le négociateur des Etats-Unis pour le protocole de Kyoto qui fixe une réduction globale de ces gaz, notamment le CO2 produit par la combustion des hydrocarbures et du charbon. Conclu en décembre 1997, le protocole est entré en vigueur en février 2005.Si George W. Bush a refusé de ratifier ce protocole, pour Lac Odyssée, "les mesures à envisager passent par le contrôle et la réduction de la consommation d’énergie fossile, l’utilisation d’énergies renouvelables, l’arrêt des déforestations systématiques, la maîtrise des transports, la limitation des rejets industriels et le développement de la recherche, notamment sur le climat.
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