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Le JPB > Culture 2006-12-15
CRITIQUE
La petite pause de Pascal Sangla

Salle pleine mercredi et jeudi aux Ecuries de Baroja, pour un enfant du pays, un artiste. D’un pays qui, décidément, n’en est pas avare, de talents. Certains sont venus de Paris, juste pour lui, d’autres du Boucau, son fief, et d’autres découvrent la surprise que la Scène Nationale leur propose. Sur scène un trio de garçons soudés par de longues années de compagnonnage, et dans l’ombre, des techniciens qui n’ont pas trouvé leurs lettres de crédit dans un baril de lessive, chapeau pour le son et la lumière !

Inscrit au cours de théâtre et au conservatoire de musique dès la communale, Pascal Sangla n’a jamais eu à choisir entre ses deux passions. S’il s’est tourné ensuite vers le théâtre pour rejoindre d’autres troupes, il ne s’est jamais éloigné d’un piano. Il rode son nouveau spectacle de chansons, bouts de musique, tapes dans le dos, grandes envolées, petits clins d’¦il, larmes à l’¦il, signes aux amis, les présents, les déjà partis là-bas, où ils doivent bien se régaler de l’entendre faire le chanteur, le clown, le ludion. De jolis mots enrobés de musique, les siens et ceux des autres. Il commence par la valse du cosmonaute qui "évite la gravité", fait fredonner la salle avec la petite robe de fête, "comme quoi il y a du bon dans l’été, même s’il fait chaud et qu’on colle", une chanson d’amour qui vous tombe joyeuse comme des gouttes d’eau sur les tuiles du toit, la madame pipi de la grande plage se finit en Debussy et croise un salaud de petit frère qui n’est plus là ,et d’autres disparus. Une chanson médiévale en costumes, pour démonter les contes de fée, de superbes papillons blancs poursuivis par les notes saccadées du piano du cinéma muet, une Lambada façon Erik Satie, un "Il pleut" à couper le souffle, paroles et musique. Deux textes étranges mis en musique, l’un du poète Jo Bousquet, Le Déshérité, l’autre, La Fatigue de Robert Lamoureux, viennent donner un éclairage particulier sur une galerie de portraits peu orthodoxes, et pas "mode" du tout. Un premier final comme un déluge de marches militaires reprises en free-jazz, suivi d’"Un oranger sur le sol irlandais" salut à Bourvil, et la douceur qui vous coule sur les épaules.

La voix d’un comédien, douce, râpeuse juste ce qu’il faut, jouant de tous les registres, humour acide, émotion, distance, et toujours parfaitement claire, dans l’oreille, qui vous chante l’amour des autres et de la vie. Et la musique, toute sa vie, toutes influences confondues, digérées, maîtrisées, complices et adorant ça, un piano heureux qu’on se joue, enfin, de lui. "Du rock, du rock", demandent ses musiciens en revenant de leur pause syndicale ! Car pas tout seul, jamais tout seul. Son frère à la basse, son pote à la batterie, ça roule ma poule, tous unis dans la recherche de la meilleure note, du meilleur tempo, du meilleur son. Sans falbalas, mais avec panache. Sa prochaine date, en janvier à Paris, les Parisiens devraient aimer.


 
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