Le parquet souhaite classer le dossier Egunkaria
Le procureur de la République de l’Audience Nationale espagnole a décidé de retirer ses accusations contre les responsables du quotidien en euskara Egunkaria, fermé en février 2003. Selon l’information filtrée par le journal El Mundo, Miguel Angel Carballo va demander que le dossier soit classé. Il estime que les preuves contre Martxelo Otamendi, Xabier Alegria, Joan Mari Torrealdai, Iñaki Uria, Txema Auzmendi, Pello Zubiria et Xabier Oleaga sont "très faibles" et "insuffisantes" pour maintenir les accusations à leur encontre. Pour le procureur, il n’est pas possible de prouver que le quotidien en langue basque était un instrument de l’ETA comme l’avançait le juge Juan del Olmo, ni qu’il servait à financer l’organisation armée. La position du procureur ne veut pas pour autant dire que le procès des responsables d’Egunkaria n’aura pas lieu. En effet, l’Association des Victimes du terrorisme et l’association Dignidad y Justicia réclame la poursuite de la procédure, ce que le juge peut approuver. Le quotidien Egunkaria avait été fermé le 20 février 2003 par la garde civile qui avait interpellé dix personnes. Bon nombre d’entre elles avaient été placées sous le régime l’incommunication et certaines avaient même dénoncé des actes de torture.
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